Les patients infectés par la COVID-19 ont accès à tous les soins nécessaires, y compris les massages cardiaques et le recours à des appareils d’aide à la respiration au besoin, assure la direction de l’Hôpital Pierre-Le Gardeur, qui dit être victime de « désinformation » sur les réseaux sociaux depuis vendredi.

Même la ministre de la Santé Danielle McCann, en conférence de presse, a tenu à rectifier le tir en raison d’un message attribué à une infirmière de l’établissement de Terrebonne, qui a été partagé des milliers de fois en ligne.

« On continue à traiter l’ensemble de la population, incluant ceux qui ont la COVID-19. C’est de la désinformation, une fausse information. Cette information est totalement inexacte », a dit la ministre.

Le message attribué à une infirmière de l’établissement prétendait que des soins critiques avaient cessé d’être fournis aux patients infectés par la maladie.

« On nous dit pas tout à la télévision », écrivait l’auteure du message.

« Nous n’avons plus le droit d’utiliser les dispositifs d’aide à la respiration (Cpap, Bpap) sur les cas COVID, trop de risques de propagation avec les particules qui s’échappent dans l’air. Plus de massage cardiaque non plus, peu importe ton âge, trop de risques encore une fois », lisait-on.

« Les patients qui auraient dû s’en sortir en temps normal meurent parce qu’on peut plus rien faire pour eux », poursuivait le message. Contactée par La Presse, son auteure n’a pas répondu lorsqu’invitée à fournir plus d’explications.

Ces propos ont fait sursauter la direction de CISSS de Lanaudière, auquel est affilié l’Hôpital Pierre-Le Gardeur. Rien de tout ça n’est vrai, réitère l’administration.

« Je vous rassure tout de suite, aucune consigne à cet effet n’a été donnée par les dirigeants du CISSS de Lanaudière. Les patients qui sont dans les unités de l’hôpital, peu importe leur condition de santé, incluant la COVID-19, reçoivent les soins appropriés à leur condition », a déclaré l’adjointe au PDG du CISSS, Pascale Lamy.

« Nous allons assurer un suivi, car malheureusement, dans la période que nous vivons actuellement, nous sommes confrontés […] à de la désinformation », ajoute-t-elle.

Le Syndicat interprofessionnel de Lanaudière, qui représente les infirmières de l’hôpital et qui a fréquemment critiqué des décisions de la direction par le passé, a dit à La Presse n’avoir eu connaissance d’aucune directive interdisant les massages cardiaques ou l’usage d’appareils d’aide à la respiration.

Le guide d’intervention du ministère de la Santé pour les cas de COVID-19, disponible publiquement, précise bien que les manœuvres de réanimation doivent être poursuivies en cas d’arrêt cardio-respiratoire.