(Montréal) Alors que la demande ne cesse de croître pour les masques N95, les visières et les gants protecteurs pendant que la COVID-19 sévit, Québec affirme en avoir assez pour quelques semaines. Mais le gouvernement a d’ores et déjà demandé à des universités de recenser tout ce que leurs laboratoires possèdent comme équipements protecteurs afin d’aider le personnel soignant.

L’Université McGill à Montréal a relayé cet appel de Québec à tous ses laboratoires la semaine dernière : « Donnez votre équipement protecteur à ceux qui sont sur la ligne de front de la COVID-19 ».

Les sarraus de laboratoire et le gel désinfectant font aussi partie du matériel recherché.

L’Université Laval à Québec a aussi reçu cette demande du gouvernement, comme l’Université de Sherbrooke.

Cette dernière n’avait toutefois pas attendu cet appel : elle avait déjà entrepris une collaboration avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS bien avant que le gouvernement n’en fasse la demande, indique l’établissement d’enseignement.

Alors que le premier ministre François Legault a soutenu mardi encore que le Québec avait suffisamment de masques et d’équipement médical pour « quelques semaines », des travailleurs du réseau de la Santé affirment en manquer.

Cette demande aux laboratoires universitaires fait état de l’une des démarches effectuées par le gouvernement pour répondre à la demande.

Le premier ministre François Legault a aussi affirmé avoir demandé personnellement au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, sa collaboration pour assurer l’approvisionnement d’équipement médical.

« La priorité des priorités, c’est l’équipement médical, surtout l’équipement pour faire des tests. Il faut être certain qu’on ait assez d’équipements, dans les prochaines semaines, les prochains mois, pour continuer, pour faire plus de tests auprès des personnes », a indiqué M. Legault mardi en point de presse.

Mais mardi soir, le premier ministre Trudeau a lui-même demandé aux universités, collèges, écoles polytechniques et cégeps du pays de lui indiquer s’ils possèdent des masques de protection et des respirateurs.

L’Université McGill a par ailleurs fait un second appel à ses laboratoires, leur indiquant que l’Agence de santé publique du Canada a un besoin urgent d’agents réactifs, qui sont des produits chimiques essentiels aux tests de dépistage de la COVID-19.