Un Montréalais est accusé d’avoir conseillé sur Facebook à la population de causer la mort du premier ministre Justin Trudeau. Selon nos informations, les menaces auraient été proférées en lien avec la gestion de la crise de la COVID-19.

Dans une dénonciation déposée à la cour, Zachary Vachon, dans la vingtaine, est accusé d’avoir « conseillé à la population de commettre un acte criminel soit : causer la mort de Justin Trudeau. »

Les faits reprochés sont survenus entre le 15 et le 16 mars 2020.

Sur la page Facebook de M Vachon, enregistrée sous un pseudonyme, il se montre critique de la manière dont le premier ministre du Canada gère la crise de la COVID-19.

« Voici notre idiot national. Je ne demande pas sa démission, je demande son expulsion », écrit-il.

Puis, en dessous de ce message : « Abattez-le à coup de hache ».

Le Montréalais fait l’objet d’une deuxième accusation, soit celle d’avoir transmis à une personne « une menace de causer la mort ou des lésions corporelles à la population de Valleyfield et des personnes au pouvoir. »

C’est L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie royale du Canada qui a mené l’enquête.

Un porte-parole du corps de police, le caporal Charles Poirier, a indiqué à La Presse « ne pas pouvoir commenter le cas de M. Vachon pour l’instant. » Il indique que la GRC ne constate pas de recrudescence « digne de mention » de ce type de dossier depuis le début de la crise du coronavirus.

Joint sur Facebook, Zachary Vachon n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.

D’autres cas

Ce n’est pas la première fois que M Trudeau fait l’objet de menaces à son intégrité sur les réseaux sociaux. La police a d’ailleurs sévi en décembre dernier, arrêtant deux Québécois, dont l’un est un associé au groupe d’extrême droite Storm Alliance. Ils sont soupçonnés d’avoir appelé sur Facebook à tuer le premier ministre Justin Trudeau durant la dernière campagne électorale.

Puis en janvier, un homme de 62 ans de la Rive-Sud de Montréal, André Audet, a comparu au palais de justice de Longueuil pour une infraction semblable. Il est accusé d’avoir incité publiquement à la haine et d’avoir fomenté volontairement la haine contre un groupe identifiable, lui aussi sur Facebook.

La teneur exacte des propos qui ont alarmé la police n’a pas encore été dévoilée publiquement devant le tribunal, mais le fait que l’Équipe intégrée de la sécurité nationale ait enquêté indique qu’il y avait menace à la sécurité nationale ou contre le premier ministre.

Son dossier devait revenir devant le tribunal ce mois-ci, main l’horaire des tribunaux a été grandement chamboulé par la pandémie.