(Montréal) Le Réseau FADOQ insiste auprès des personnes âgées qui refusent de se plier à la demande de confinement du gouvernement du Québec : la situation est sérieuse et il faut s’y plier, pour son propre bien.

Depuis que le gouvernement Legault a demandé aux personnes âgées de plus de 70 ans de rester en confinement et d’éviter de sortir de la maison, sauf en cas de nécessité, on a rapporté des cas de ces personnes qui s’entêtent à garder leurs habitudes sociales, à se rendre dans les magasins, par exemple.

Ces consignes ont pourtant été données pour le bien des personnes âgées, pour leur santé, a rappelé en entrevue mardi Danis Prud’homme, directeur général du Réseau FADOQ (Fédération de l’âge d’or du Québec).

Il souligne que chez les personnes âgées de 70 ans et plus, lorsqu’une personne est infectée par la COVID-19, c’est 1 sur 15 qui décède et, chez les 80 ans et plus, 1 sur 7.

Il importe donc de respecter la demande de confinement, même si c’est momentanément désagréable. « Tout ce qui est non essentiel, il ne faut pas y aller. On comprend que ça bouleverse la vie quotidienne. Il faut se serrer les coudes pendant un petit bout de temps », a plaidé M. Prud’homme.

Il rappelle que même les entreprises favorisent désormais le télétravail pour leurs employés.

« Si la Direction de la santé publique, le premier ministre et la ministre de la Santé le demandent, c’est sérieux là. Et on ne veut pas que les services de santé débordent. On veut prévenir les scénarios comme on voit en Europe, prévenir des catastrophes comme on voit en Italie. Ils demandent ça pour minimiser l’impact », plaide encore M. Prud’homme.

Le Réseau FADOQ a lui-même annulé toutes ses activités pour les 30 prochains jours, signale M. Prud’homme.

Le Réseau FADOQ représente 550 000 membres, avec un âge moyen de 67 ans.

De son côté, l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a appuyé « sans réserve » la demande de confinement émanant du gouvernement du Québec.

« Il est important de respecter les mesures de quarantaine et d’éviter les rassemblements et déplacements inutiles. Il s’agit en premier lieu d’alléger la charge de nos travailleurs du système de santé pour alléger la courbe de propagation et le poids sur notre infrastructure de santé publique », a affirmé la présidente, Judith Gagnon, par voie de communiqué.