Chaque jour, nous répondrons aux préoccupations des lecteurs.

Grippe, rhume, allergies ou COVID-19 ?

Il peut être difficile pour certains de distinguer la COVID-19 d’un rhume, d’une grippe ou d’un épisode d’allergies saisonnières. Les symptômes les plus communs du coronavirus sont les suivants : fièvre, toux sèche, fatigue, difficultés respiratoires, sensibilité à la gorge et maux de tête. La combinaison de plusieurs de ces symptômes pourrait indiquer une infection. Un nez qui coule et des yeux larmoyants ne sont pas des symptômes associés au coronavirus. Mais le seul moyen de s’en assurer est de prendre rendez-vous à une clinique désignée pour un test. Il faut garder en tête que la gravité des symptômes varie d’une personne à l’autre. Certains porteurs n’en présentent aucun. D’autres peuvent être atteints d’une pneumonie mortelle dans des cas plus rares, mais tout de même possibles.

« La COVID-19 et la grippe sont très semblables. C’est un défi même pour nous, les médecins. La grippe vient souvent avec des douleurs musculaires, moins communes à la COVID-19 », soutient Donald Vinh, infectiologue et microbiologiste au Centre universitaire de santé McGill et chercheur clinicien.

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Pas d’Advil ?

Certaines données indiquent que les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’est le médicament Advil, ont contribué à l’aggravation de la maladie. Donald Vinh les prend avec un grain de sel. « Ces données sont très préliminaires, le lien entre les ibuprofènes et la maladie n’est pas prouvé biologiquement. Le facteur de risque établi est seulement basé sur des observations de cas. » La pandémie est encore nouvelle et il va falloir attendre des analyses de données pour y voir plus clair.

Transmission : puis-je la contracter si je reçois un colis d’un pays infecté ?

Rien ne permet d’affirmer la contamination par colis ou paquets en provenance des régions touchées par la pandémie, affirme le Dr Vinh.

La COVID-19 se transmet par contact avec une personne infectée. En toussant, le malade produit des gouttelettes qui peuvent contaminer une autre personne s’il y a proximité physique. Il y a donc peu de risques de tomber malade par l’air ou en touchant un objet reçu par la poste. Il est tout de même fortement conseillé de désinfecter rapidement les surfaces susceptibles d’être en contact avec des personnes atteintes.

Elles pourraient toucher leur bouche, puis une surface. Cependant, les virus prolifèrent lorsqu’ils se trouvent dans des cellules vivantes et non sur des objets.

Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’il n’y a aucune preuve qu’un animal domestique peut transmettre la COVID-19.

Les enfants sont-ils moins à risque ?

Les cas de personnes mineures atteintes sont plus rares, mais ils existent. Il y a un cas confirmé d’enfant infecté au Québec en date du 15 mars. « Bien que les personnes âgées soient plus vulnérables, les gens de tous les âges sont maintenant à risque », a déclaré la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, dimanche en conférence de presse.

Les personnes atteintes d’une maladie respiratoire sévère infectieuse (MRSI), les personnes âgées et celles souffrant d’hypertension, de diabète, de problèmes cardiovasculaires et de cancer sont parmi les plus vulnérables face au nouveau virus.

« Il y a une différence entre être infecté et être malade. On ignore pourquoi, mais les enfants atteints de la COVID-19 voient moins leur état s’aggraver », explique le Dr Vinh.