Deux des quatre partis d’opposition ont réclamé, chacun de leur côté, un contrôle plus étroit des frontières canadiennes.

Le Bloc québécois a même proposé une série de 22 mesures visant à « mieux gérer les points d’entrée au pays ».

« Il importe qu’avec une direction claire, documentée et ferme et s’appuyant sur la science, les experts mobilisés et sur une information officielle et quotidienne, que nous parvenions à réduire à leur plus strict minimum les drames humains appréhendés », a déclaré en point de presse le chef du parti, Yves-François Blanchet.

Ainsi, le gouvernement fédéral devrait établir des critères permettant l’accès au territoire canadien pour les visiteurs étrangers, comme la collaboration internationale ou la recherche scientifique. Tous ceux qui ne respecteraient pas ces critères ne pourraient pas entrer au Canada. Quant à ceux qui seront autorisés, ils devront subir un test de dépistage ou s’assujettir à une quarantaine.

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Pour les touristes canadiens, le Bloc a aussi suggéré des mesures sévères.

Selon la formation, les déplacements vers l’étranger considérés comme non essentiels par les autorités compétentes devraient être interdits, peu importe la destination. Une date limite devrait être déterminée afin que tous ceux qui ne seraient pas de retour au pays à ce moment-là devront obtenir une autorisation spécifique.

M. Blanchet a aussi demandé au gouvernement de décréter un encadrement des prix et des pratiques tarifaires des compagnies aériennes afin de les empêcher d’augmenter les prix au détriment des voyageurs contraints à revenir au pays.

Le Bloc demande aussi que tous les employés de l’Agence des services frontaliers reçoivent une formation afin de les aider à détecter des possibles porteurs de virus. Ils pourraient aussi contraindre les visiteurs à suivre une période de quarantaine et de subir et un test de dépistage. Le gouvernement devrait aussi leur remettre des équipements de protection et des tests de détection.

« Contrôler l’accès aux points d’entrée du territoire n’est pas le défi posé par la pandémie et encore moins une solution unique, mais il s’agit d’un passage obligé pour rassurer la sécurité et restaurer la confiance des Québécois et Canadiens », a souligné M. Blanchet.

Fermeture des frontières

Les conservateurs ont carrément réclamé de nouveau au gouvernement la fermeture des frontières canadiennes.

Selon les porte-parole du parti en matière de santé et de sécurité publique, se contenter de croire en la bonne volonté des gens ne suffit pas.

« Il ne suffit pas que le gouvernement annonce une politique. Il doit aussi assurer qu’elle est appliquée et que le personnel de première ligne a les ressources et les appuis nécessaires », ont déclaré Matt Jeneroux et Pierre Paul-Hus dans un communiqué.

Les conservateurs ont notamment réclamé l’application de « mesures de dépistage améliorées aux aéroports, aux ports et aux postes frontaliers terrestres » et l’arrêt de « tous les vols entrants et sortants des régions à risque élevé ».