(Washington) Les États-Unis envisagent d’interdire l’entrée sur leur territoire aux voyageurs venant d’Europe en raison du coronavirus, comme ils l’ont déjà fait pour les personnes en provenance de Chine, a déclaré mercredi un haut responsable américain.

« Nous nous posons la question de comment traiter l’Europe dans son ensemble », a dit le responsable du département de la Sécurité intérieure, Ken Cuccinelli, lors d’une audition parlementaire. Selon lui, « l’Europe représente un seul et même problème », notamment en raison de la libre circulation des personnes en son sein.

Il a souligné que les consignes déjà renforcées ne permettaient « pas encore » de « bloquer les voyageurs » en provenance du vieux continent. « Mais nous l’envisageons », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

« Comme chaque pays –ou région, dans ce cas spécifique– devient de plus en plus problématique, nous réévaluons bien évidemment la situation quotidiennement », a expliqué ce responsable de l’administration de Donald Trump.

Le directeur des Centres de détection et de prévention des maladies (CDC) Robert Redfield avait auparavant estimé que le principal risque de propagation de l’épidémie pour les États-Unis venait d’Europe.

« La vraie menace pour nous, c’est désormais l’Europe », avait-il affirmé. « C’est de là qu’arrivent les cas. Pour dire les choses clairement, l’Europe est la nouvelle Chine ».

Début février, Washington avait provisoirement interdit l’entrée aux États-Unis des non-Américains s’étant récemment rendus en Chine. Le président Trump a longtemps invoqué cette décision drastique pour assurer que la propagation de l’épidémie était sous contrôle sur le territoire américain.

Le département d’État a aussi recommandé aux ressortissants américains d’éviter les voyages non indispensables en Italie, un avertissement aux voyageurs susceptible d’être au moins partiellement étendu au reste de l’Europe.