Le Québec en est à neuf cas de COVID-19. Le plus récent, confirmé mercredi après-midi, est celui d’une personne qui revient d’un voyage en Italie et qui est prise en charge en Estrie.

Quelque 90 personnes devraient sous peu avoir leurs résultats, ce qui pourrait faire grimper d’un coup le nombre de personnes infectées.

Comme l’indique Marie-Claude Lacasse, porte-parole au ministère de la Santé et des Services sociaux, les tests ne se font plus à Winnipeg et ils arrivent beaucoup plus rapidement, souvent en 24 heures.

De même, alors qu’on n’effectuait des tests que sur des personnes présentant un tableau clinique très précis jusqu’ici, on en fait maintenant sur tout Québécois qui revient de voyage et qui présente des symptômes.

« Nous sommes officiellement en situation de pandémie en ce qui concerne la COVID-19, a dit Danielle McCann, ministre de la Santé. Nous prenons les mesures nécessaires pour faire face à ce défi de portée internationale. Nous n’avons d’ailleurs pas attendu ce constat pour réagir de manière préventive, et les mesures adoptées jusqu’à maintenant ont porté leurs fruits.

Moins de dix employés de l’hôpital Notre-Dame ont été placés en quarantaine préventive à domicile après avoir été en contact avec un patient atteint du COVID-19.

Ce patient s’est présenté aux urgences de l’hôpital montréalais le 9 mars. Il a été testé négatif pour l’influenza, mais a tout de même été placé en isolement. Un test pour la COVID-19 a ensuite été effectué et s’est avéré positif. Le patient a aussitôt été transféré à l’hôpital général Juif.

Une directive a par ailleurs envoyée aux dirigeants des divers ministères et organismes de la fonction publique québécoise les informant que les déplacements hors Canada des employés de l’État, notamment ceux des réseaux de la santé et de l’éducation, dans le cadre de leurs fonctions, ne sont plus autorisés.

Bien que les voyages personnels à l’étranger ne soient pas interdits, il demeure crucial, insiste Québec, de suivre les recommandations de la santé publique à cet effet, et assumer les risques encourus, notamment celui de devoir se mettre en isolement pendant 14 jours au retour.

Les autorités de santé publique rappellent que les cliniques spéciales mises en place au Québec procèdent avec rendez-vous. « Si l’on présente des symptômes, il faut dont téléphoner d’abord au 811, dont le personnel saura orienter les gens », dit Marie-Claude Lacasse, porte-parole.

Si les championnats mondiaux de patinage artistique ont été annulés en raison du nombre de personnes élevées de l’étranger qui y étaient attendues, Horacio Arruda, directeur national de santé publique, estime que l’heure est autrement aux précautions par rapport aux grands événements organisés ici, mais sans plus.

Il recommande d’éviter les buffets, les poignées de main et de maintenir une distance avec les autres personnes dans les rassemblements.

« Et si vous revenez de voyage, évitez les personnes âgées, histoire d’éviter de contaminer les plus vulnérables, a-t-il dit.

Les cas, personne par personne

– Le plus récent cas confirmé est celui d’une personne qui est récemment revenue d’Italie et qui est présentement en quarantaine à la maison. Cette personne est suivie par le CIUSSS de l’Estrie.

– Un homme rentré de voyage est actuellement pris en charge en Mauricie.

– La personne rentrée d’Iran le 27 février demeure en isolement à la maison, à Verdun

– Le Québécois qui est revenu de l’Inde est allé à l’hôpital général Juif. Il n’est pas certain qu’il y soit encore hospitalisé.

– Un autre voyageur revenu de France est encore en isolement en Montérégie, à la maison.

– Le croisiériste atteint est aussi à la maison, en isolement, en Montérégie.

– Un Québécois revenu de l’Europe du Nord-Ouest est en isolement, à Montréal

– La personne rentrée des Caraïbes et de Miami est hospitalisée à l’hôpital général Juif

– Le dernier cas, celui allé en République dominicaine, est en isolement à la maison.

Notons que plus de 460 analyses effectuées se sont révélées négatives.