Comme un peu partout dans le monde, les grands employeurs québécois ont commencé à restreindre les déplacements de leur personnel, parfois même à l’échelle locale, dans le but de limiter la propagation de la COVID-19.

La Banque Nationale, Desjardins, Hydro-Québec, Bombardier et Sollio (La Coop fédérée) ont notamment confirmé avoir mis en place des restrictions sur les voyages dans les zones à risque, en se basant sur les recommandations des autorités canadiennes ou de l’Organisation mondiale de la santé.

Dans le cas de Desjardins, la restriction s’applique à « tous les déplacements par transport public (avion, train et autobus) […], peu importe que la destination soit régionale, provinciale, nationale ou internationale », a indiqué par courriel un porte-parole, Jean-Benoit Turcotti.

Les transports publics permettant aux employés de se présenter au travail ne sont pas inclus dans l’interdiction.

Bien qu’envisagé dans la plupart des cas, lorsqu’applicable, le recours au télétravail n’est généralement pas encore encouragé de façon importante chez les employeurs qui ont répondu à nos questions.

« Des 20 000 employés que nous avons au pays, environ 65 % peuvent travailler à distance », affirme Claude Breton, vice-président aux communications et à la responsabilité sociale d’entreprise pour la Banque Nationale.

On n’est pas du tout rendus à dire aux gens de rester à la maison.

Claude Breton, vice-président aux communications et à la responsabilité sociale d’entreprise pour la Banque Nationale

« Il y a beaucoup de conversations dans les banques à propos des parquets », confie M. Breton.

Ces places de marché ont pour caractéristiques à la fois d’accueillir beaucoup d’employés et d’être névralgiques au fonctionnement des banques. La Banque Nationale en compte trois au pays (Montréal, Toronto et Calgary), les deux premières étant en mesure de prendre la relève des deux autres en cas de problème majeur. La situation est un peu plus à risque dans les parquets de la banque à l’étranger, comme à Londres ou à Hong Kong, lesquels ne comptent sur aucune doublure, a indiqué M. Breton.

Mesures d’hygiène

La possibilité de travailler à distance n’existe évidemment pas dans les activités de fabrication ou de manutention. Boeing a vu un des employés de son usine d’assemblage d’appareils 777, près de Seattle, être touché par la COVID-19. Lui et ses collègues immédiats ont été renvoyés à la maison, mais l’usine fonctionne toujours.

Chez Bombardier, « on a augmenté les protocoles d’hygiène sur tous nos sites », indique la porte-parole Anna Cristofaro.

Chez Postes Canada, les employés sont aussi invités à bien respecter les recommandations des autorités de santé publique, notamment sur le lavage des mains. Des gants sont fournis, le cas échéant.

« Il est important de mentionner que l’Agence de santé publique du Canada et l’Organisation mondiale de la santé continuent d’affirmer que les risques sont très faibles quant aux articles de courrier d’arrivée, y compris le courrier en provenance de Chine, en raison de la faible capacité de survie [du virus] sur les surfaces », note néanmoins la société d’État.