Après une accalmie hivernale, l’achalandage automobile repart ces jours-ci à la hausse sur les ponts Jacques-Cartier et Samuel-De Champlain, montrent de nouvelles données obtenues par La Presse. Dans les deux cas, on atteint des sommets pour le mois de mars depuis la fermeture partielle du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine.

« Depuis la mi-mars, on constate des périodes de congestion plus marquées dans les deux directions, en pointe de l’avant-midi et de l’après-midi », confirme la porte-parole des Ponts Jacques-Cartier et Champlain, Nathalie Lessard.

Le mois dernier, on a recensé plus de 2,5 millions de déplacements dans les deux directions, une hausse de 15 % par rapport aux quelque 2,2 millions d’automobiles qui avaient emprunté l’infrastructure en février. La hausse est particulièrement marquée en direction de Montréal, avec un bond de 17 % des déplacements. Vers la Rive-Sud, le nombre de passages a augmenté de 14 %.

Il s’agit de la première hausse d’achalandage depuis la fermeture partielle du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. En octobre, peu avant le début des travaux, le pont Jacques-Cartier avait été emprunté par plus de 2,7 millions de véhicules, mais depuis cette date, on observe plutôt « une chute des volumes en général ». Nathalie Lessard affirme que « plusieurs raisons difficilement quantifiables, comme le télétravail, la météo, le transport en commun et la période hivernale qui est normalement moins achalandée » peuvent contribuer à expliquer la situation.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Automobilistes sur le pont Samuel-De Champlain

Sur le pont Samuel-De Champlain, on constate également que l’achalandage est reparti à la hausse en mars, avec une augmentation moyenne de 7 % dans les deux directions, détaille le porte-parole du Groupe Signature sur le Saint-Laurent, Martin Chamberland.

Au total, le mois dernier, tout près de 145 000 automobilistes ont roulé quotidiennement sur l’infrastructure, un record depuis le mois de novembre, où on avait atteint environ 140 000 passages. L’achalandage avait atteint un creux en janvier, avec 126 000 déplacements quotidiens.

Transports en commun : l’achalandage stagne

Pendant ce temps, l’achalandage dans les transports en commun, lui, continue de stagner. Au début d’avril, la Société de transport de Montréal (STM) fixait à 73 % son niveau d’achalandage par rapport à l’avant-pandémie – 71 % dans le métro et 73 % dans les bus –, « soit un gain d’un point de pourcentage comparativement à un jour ouvrable moyen de la semaine précédente », dit la porte-parole Justine Lord-Dufour.

On observe toujours environ « 920 000 déplacements par jour ouvrable moyen sur le réseau régulier ». Le transport adapté, de son côté, frise maintenant les 80 % par rapport à l’achalandage prépandémique.

Les nouvelles de la semaine

Des amendes qui explosent

Plus de 50 000 conducteurs ont reçu un constat d’infraction ces dernières années pour avoir roulé trop vite autour d’écoles surveillées par des radars photo mobiles. Saluant leur multiplication, Piétons Québec s’inquiète toutefois d’une certaine « normalisation des excès de vitesse » en zone scolaire. Depuis 2016, au moins 44 écoles ont fait l’objet d’une surveillance par un radar photo mobile au Québec, selon les données du ministère de la Justice. Ces appareils ont généré pas moins de 51 650 constats d’infraction, pour un total de 9,4 millions de dollars d’amendes.

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Une 26e station universelle

La station McGill du métro de Montréal est officiellement devenue lundi « universellement accessible » avec la mise en place d’ascenseurs permettant l’accès au quai en direction de la station Angrignon. Dans tout le réseau du métro, elle est ainsi la 26e du genre sur un total de 68 stations. Les travaux ont coûté environ 58,4 millions au total. Outre l’installation de deux ascenseurs, la STM a procédé au « remplacement du système d’étanchéité recouvrant le toit souterrain de la station », en plus de rénover trois des six édicules existants et d’en construire un nouveau au nord du boulevard De Maisonneuve Ouest, entre l’avenue McGill College et le boulevard Robert-Bourassa.

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Exit les trottinettes à Paris

Paris mettra à son tour fin aux services de trottinettes électriques en libre-service à compter du 1er septembre, emboîtant ainsi le pas à l’administration Plante qui a écarté cette option dès 2020, à l’issue d’une seule saison. À Montréal, un projet pilote doit toutefois se tenir cet été au parc Jean-Drapeau, et pourrait éventuellement faire des petits. Près de 90 % des quelque 100 000 Parisiens s’étant prononcés ont voté contre la poursuite de l’offre de trottinettes en libre-service, lors d’une « votation » tenue au cours du week-end par l’administration de la maire Anne Hidalgo.

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