(Québec) Christian Dubé entend s’assurer que le test de dépistage du GHB, aussi appelé drogue du viol, soit offert rapidement dans les établissements de santé. Le ministre de la Santé et des Services sociaux évoque aussi le souhait d’en élargir l’accès, comme en pharmacie.

Mercredi, l’Assemblée nationale a reconnu que ces empoisonnements sont un « fléau » dans une motion adoptée à l’unanimité, et présentée par le Parti libéral du Québec. « C’était bien important qu’on se mette tous ensemble là-dessus », a lancé le ministre de la Santé, jeudi.

« Là, il faut s’assurer que non seulement les tests soient disponibles, mais qu’ils soient disponibles rapidement. On sait que le temps est important », a poursuivi M. Dubé, qui a rappelé qu’il est possible de subir un test de dépistage dans tous les établissements de santé de la province. Pour ce qui est des interventions médicolégales, il existe 89 centres désignés au Québec.

Aucune donnée

La Presse a rapporté jeudi le cas de femmes ayant été intoxiquées à leur insu au GHB et qui n’ont pas subi de tests de dépistage. La motion présentée par le député libéral André A. Morin soulignait justement qu’il est difficile d’évaluer avec exactitude l’ampleur du problème en raison du « faible laps de temps pendant lequel cette drogue peut être détectée ».

Christian Dubé a affirmé jeudi n’avoir aucune donnée sur le nombre de femmes ayant pu avoir été intoxiquées au GHB. La drogue reste à peine 6 heures dans le sang et de 10 à 12 heures dans l’urine.

Le DMartin Laliberté, urgentologue et toxicologue, a affirmé jeudi à La Presse que les médecins d’urgence ont des réserves à faire des tests de dépistage du GHB à cause de la courte durée de vie de la drogue et des analyses particulièrement complexes à réaliser. Seuls deux laboratoires au Québec ont les spécialistes et l’équipement requis pour détecter le GHB.

Le ministre Christian Dubé a aussi expliqué qu’il aimerait « élargir le bassin » d’endroits où il est possible de subir un tel test, comme en pharmacie.

Avec Émilie Bilodeau, La Presse

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