Le gouvernement Legault a proposé la candidature de l’ex-mairesse de Longueuil Caroline St-Hilaire pour occuper les fonctions d’administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Une autre candidature, celle-là du gouvernement fédéral, mais dont le nom n’est pas connu, a également été soumise à la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, selon une source citée par le quotidien Le Devoir qui a d’abord rapporté la nouvelle de la nomination de Caroline St-Hilaire, mardi.

« Le gouvernement du Québec a été sollicité par le gouvernement fédéral pour contribuer au processus visant à pourvoir le poste d’administrateur de l’OIF. C’est Ottawa qui a la responsabilité de soumettre une liste de candidats à l’Organisation internationale de la Francophonie », s’est limité à dire le cabinet de la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron.

Pour sa part, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, n’a pas souhaité faire de commentaire au sujet des candidatures qu’elle comptait mettre de l’avant à l’OIF.

Le besoin de nommer un nouvel administrateur, le deuxième poste en importance au sein de l’OIF, est dû au départ dans d’obscures circonstances du précédent représentant du Canada, Geoffroi Montpetit, en poste depuis mars 2021, et dont le contrat n’a pas été renouvelé.

Deux départs controversés

Le poste d’administrateur de l’OIF est réservé au Canada pour la durée du mandat de la secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, lequel a été renouvelé pour un autre cycle de quatre ans en novembre dernier au sommet de Djerba, en Tunisie.

La nomination de M. Montpetit découlait elle-même du départ précipité de sa prédécesseure, Catherine Cano, une ancienne cadre du secteur des médias. Nommée en 2019, cette dernière avait subitement démissionné, environ un an et demi plus tard, causant une commotion dans les cercles diplomatiques québécois et canadien.

Ce deuxième départ précoce avait fait insinuer à une source consultée par La Presse que « la question se pose à savoir si le problème est vraiment l’administrateur ou l’administratrice », une critique à peine voilée du mode de gestion de Louise Mushikiwabo.

Quant à Caroline St-Hilaire, son nom avait déjà été évoqué l’automne dernier pour un poste de déléguée du Québec à Barcelone, une hypothèse dévoilée par Le Journal de Québec. Cette possibilité avait toutefois valu au gouvernement plusieurs critiques des partis de l’opposition, qui y voyaient une nomination partisane.

Rappelons que Caroline St-Hilaire a porté les couleurs de la Coalition avenir Québec lors des dernières élections dans la circonscription de Sherbrooke. Elle n’avait finalement pas été élue.

Avec Mélanie Marquis, La Presse