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Les vieux jouets, ça se récupère !

Savais-tu que, chaque année, des tonnes de jouets en plastique pour enfants sont jetées à la poubelle au Québec ? Pourtant, beaucoup fonctionnent encore très bien, ou pourraient facilement être réparés. Heureusement, un organisme d’ici s’efforce de récupérer ces jouets et de leur donner une deuxième vie. Entrons ensemble dans cet univers étonnant !

La naissance d’une solution

Annie Asselin habite à Saint-Augustin-de-Desmaures, une petite ville près de Québec. Un bon jour, alors qu’elle se promène dans son quartier, elle remarque qu’une multitude de jouets en bon état se trouvent dans les poubelles de ses voisins. Elle trouve ça vraiment dommage.

C’est alors qu’Annie décide, avec quelques bénévoles, de récupérer ces jouets, de les laver, de les réparer, puis de les revendre à faible prix. De cette façon, elle contribue à réduire le gaspillage tout en faisant économiser les gens !

C’est ainsi que Réno-Jouets, son organisme, a été créé.

Un impact réel

Depuis sa création, en 2006, Réno-Jouets a récupéré plus d’un million de jouets dans la province. Ce serait assez pour remplir plusieurs fois ta chambre, du plancher jusqu’au plafond ! Grâce à l’organisme, des milliers d’enfants ont donc pu s’amuser avec des jouets remis à neuf.

Cependant, ce ne sont pas tous les jouets que Réno-Jouets récupère qui peuvent être réutilisés. Certains sont brisés ou trop usés. Mais alors, que faire avec ceux-là ?

Le recyclage, pas si facile !

On pourrait penser que comme il s’agit de jouets en plastique, on pourrait simplement les mettre au recyclage. Mais c’est plus compliqué que ça.

Vois-tu, la majorité des jouets pour enfants sont faits de plusieurs pièces, qui sont souvent fabriquées avec différentes sortes de plastiques. Le problème, c’est que tous ces plastiques doivent être recyclés séparément. Ce n’est pas impossible, mais c’est très difficile et très coûteux pour les usines de tri. L’option la plus rentable est donc malheureusement de les mettre à la poubelle.

C’est pour cette raison qu’il faut retarder le plus possible ce moment, notamment en réparant et en réutilisant les jouets usagés !

Bientôt à la grandeur du Québec ?

En janvier, la France a mis en place un plan d’action pour le recyclage des jouets non réparables, même si ça coûte cher. Son objectif est que d’ici 2024, au moins un jouet non réparable sur trois soit recyclé.

Et un tel plan d’action pourrait se rendre jusqu’au Québec ! Il existe déjà des programmes de recyclage de certains jouets comme les consoles de jeux vidéo ou encore les jouets avec des piles. Par contre, il reste encore beaucoup de travail à faire pour convaincre les entreprises de recyclage de recycler tous les jouets en plastique.

D’après un article de Clémence Delfils, collaboration spéciale

Pourquoi le visage des enfants est-il embrouillé sur les photos de la tragédie de Laval ?

PHOTO PATRICK SANSFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

Les visages des enfants sur les photos de la tragédie de Laval sont embrouillés pour les protéger et respecter la loi.

Les images de la tragédie survenue dans une garderie de Laval ont circulé partout sur l’internet. Tu as peut-être remarqué que sur certaines photos, les visages des enfants de la garderie sont cachés ou embrouillés. En fait, tu as peut-être remarqué que souvent, lorsqu’on parle de mineurs, c’est-à-dire des gens qui ont moins de 18 ans, les médias ne révèlent pas leur identité.

On a pensé qu’il serait pertinent de t’expliquer pourquoi, puisque ça concerne tes droits.

Qui a le droit de publier une photo de toi ?

Règle générale, personne n’a le droit de diffuser une photo de toi sans ton autorisation ou celle de tes parents.

Un journaliste, un enseignant ou même un ami ne peuvent donc pas publier une photo dans laquelle on peut te reconnaître si on ne leur a pas donné la permission. Et ça, c’est valable pour les journaux et les sites internet des médias (comme celui des As de l’info !), mais aussi pour les réseaux sociaux.

Par exemple, dans le cas des médias, si un journaliste ou un photographe n’obtient pas la permission des gens qui figurent sur une photo de la publier, on brouillera leur visage pour empêcher le public de les reconnaître et de les identifier.

Pourquoi ? Parce que si quelqu’un trouvait qu’une photo publiée sans son autorisation était gênante ou le faisait mal paraître, la personne ou le média qui l’a publiée pourrait être poursuivi en justice.

Il existe quelques exceptions. Par exemple, si on se trouve devant un monument important, on peut s’attendre à apparaître dans la photo d’un touriste qui le prend en photo !

Les règles des journalistes

Chaque média suit ses propres règles (qu’on appelle codes de déontologie ou codes d’éthique) et les journalistes qui y travaillent doivent les respecter. Au Québec, beaucoup de médias s’entendent pour ne pas publier d’informations permettant d’identifier des enfants et des adolescents, à moins que ça soit vraiment important et qu’ils aient l’autorisation des parents.

Quand c’est la loi qui l’exige !

Ces règles sont encore plus strictes quand un crime a été commis. La loi canadienne nous interdit presque toujours de publier l’identité de victimes, de témoins et même d’accusés âgés de moins de 18 ans. Cela inclut les noms, les photos, mais aussi toutes les informations qui permettraient de les identifier (comme un surnom, une école, une adresse…).

L’exception de l’alerte Amber

Après avoir lu toutes ces règles, tu te demandes peut-être pourquoi, quand un enfant est enlevé, les médias publient sa photo et sa description.

Les policiers diffusent une alerte AMBER quand ils veulent mettre toutes les chances de leur côté pour retrouver un enfant. Les médias ont donc le droit de publier son identité. Par contre, une fois l’alerte terminée, ils doivent effacer ces informations.

Tu sais maintenant pourquoi les photos des enfants de la garderie de Laval sont embrouillées dans certains articles que tu lis. C’est pour respecter la loi, et les protéger aussi.

Une jeune fille de 9 ans au secours de la nature !

PHOTO ANDREW HURLEY, UNIVERSITÉ YALE

Bobbi Wilson et sa collection de fulgores tachetés capturés

L’été dernier, Bobbi Wilson, une jeune fille de 9 ans, a vécu une aventure incroyable. Alors qu’elle voulait simplement rendre service à sa communauté, elle s’est finalement retrouvée à être honorée par un musée prestigieux ! Ça t’intéresse ? Continue à lire pour en savoir plus !

Mission : grand ménage !

Est-ce que tu connais les fulgores tachetés ? Ce sont des insectes originaires de l’Asie que l’on retrouve aux États-Unis, mais aussi au Canada. Ces créatures colorées d’une vingtaine de millimètres sont malheureusement dangereuses pour les fruits et les arbres. Si tu en vois, il faut immédiatement appeler l’Agence canadienne d’inspection des aliments !

PHOTO MATT ROURKE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les fulgores tachetés sont des insectes originaires de l’Asie qui sont dangereux pour les fruits et les arbres.

Mais revenons à Bobbi. La jeune fille habite dans le nord du New Jersey, aux États-Unis. À la fin de l’été dernier, son quartier était infesté de ces bestioles. Pas étonnant : c’est la saison pendant laquelle l’insecte est connu pour pondre le plus d’œufs.

À l’aide d’une recette trouvée sur TikTok à base de savon à vaisselle, de vinaigre de cidre et d’eau, Bobbi a décidé de s’occuper elle-même du problème.

Les voisins s’en mêlent !

En 3 mois, Bobbi a réussi à récupérer 27 fulgores tachetés ! Elle était très contente de pouvoir aider son quartier en le débarrassant de ces insectes nuisibles.

Tout se passait bien… jusqu’à ce que l’un des voisins appelle la police à son sujet. Le voisin s’est plaint qu’une petite fille noire marchait en éclaboussant les trottoirs et les arbres d’un mélange inconnu.

Les policiers sont donc venus interroger la jeune fille, mais heureusement, il n’y a pas eu de suite et le voisin s’est excusé à la maman de Bobbi. Cette dernière a cependant dit avoir eu peur pour sa fille. Selon elle, si Bobbi était tombée sur un policier raciste, l’histoire aurait pu très mal se terminer.

Tout est bien qui finit bien !

Après son épisode avec la police, Bobbi s’est fait contacter par l’Université de Yale, une grande université américaine. L’établissement avait entendu parler de l’histoire de la jeune fille du New Jersey, qui avait consacré des mois de sa vie à protéger la nature de son quartier des insectes dangereux.

Touchés par la détermination de Bobbi, l’établissement lui a fait une belle proposition : récupérer sa collection d’insectes capturés pour l’exposer dans le Musée d’histoire naturelle de l’université. Et elle a accepté !

Le 20 janvier, l’Université de Yale a donc organisé une cérémonie pour installer la collection de Bobbi. Elle sera maintenant l’une des scientifiques du musée !

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