Lundi 5 janvier 1998
Entre 10 et 20 mm de pluie verglaçante tombent sur le sud du Québec. Des vols sont annulés ou retardés à Montréal. En soirée, 450 foyers sont privés de courant.
Mardi 6 janvier 1998
Pas moins de 34 mm de pluie verglaçante tombent sur la grande région de Montréal. Quelque 700 000 clients sont privés d’électricité. Huit pylônes d’une ligne de transport de 735 kV s’effondrent près de Drummondville.
Mercredi 7 janvier 1998
Quelque 7,5 mm de pluie verglaçante additionnels s’accumulent ; 435 000 clients sont sans électricité. Les premiers centres d’hébergement ouvrent leurs portes. Le PDG d’Hydro-Québec, André Caillé, qui se trouvait hors du pays, rentre à Montréal.
De plus, 72 pylônes s’effondrent entre Boucherville et Saint-Césaire. Le poste de Saint-Césaire tombe ; 14 lignes de 120 kV sont touchées.
Jeudi 8 janvier 1998
Un total de 23 mm de pluie verglaçante. On dénombre maintenant 1 023 000 clients sans électricité. Quelque 2800 membres des Forces armées canadiennes sont déployés avec 8000 lits de camp. À Dorval, 215 vols sont annulés et de nombreux autres retardés.
À 10 h 05, Montréal déclare l’état d’alerte et lance son plan des mesures d’urgence. Le maire de Montréal, Pierre Bourque, en vacances en Chine, rentre à Montréal.
Vendredi 9 janvier 1998
À Montréal, 14 mm supplémentaires de pluie verglaçante, pour un total oscillant entre 88,5 et 98,5 mm. Environ 1,4 million d’abonnés sont sans courant.
Une panne majeure plonge pratiquement toute l’île de Montréal dans le noir.
Les usines de filtration sont arrêtées.
Les ponts Victoria, Jacques-Cartier et Champlain sont fermés en raison de la chute de morceaux de glace.
Le premier ministre Lucien Bouchard annonce l’arrivée de 3000 autres militaires.
Samedi 10 janvier 1998
Environ 1 million de clients toujours sans électricité vers 18 h 30 au Québec.
Plus de 800 monteurs de lignes des États-Unis sont au Québec.
Le pont Mercier ferme à son tour.
Dimanche 11 janvier 1998
Le spectacle des Rolling Stones prévu au Stade olympique est reporté.
Lundi 12 janvier
Le bilan des pannes est ramené à 551 000 abonnés.
On dénombre plus de 9300 militaires canadiens, dont 3500 de Valcartier, s’activant dans 50 municipalités du Québec.
Mardi 13 janvier
À 17 h, Hydro-Québec éteint l’enseigne lumineuse de son siège social, boulevard René-Lévesque. La société d’État demande aux Québécois de réduire leur consommation d’électricité et donne l’exemple.
Mercredi 14 janvier
Un total de 376 700 abonnés sont sans électricité.
Hydro-Québec autorise la réouverture des commerces et des tours de bureaux du centre-ville à la condition que les usagers consomment l’électricité avec grande modération.
Mardi 20 janvier
Pour la première fois en 12 jours, le service revient à la normale sur l’ensemble du métro de Montréal.
Dimanche 25 janvier
Les postes de Saint-Césaire et de Richelieu sont réintégrés au réseau.
Mercredi 28 janvier 1998
Au terme d’une rencontre du Conseil des ministres, André Caillé dévoile les détails d’un plan de 815 millions pour la construction de boucles permettant de renforcer le réseau de transport de l’électricité.
Le gouvernement du Québec adopte un décret créant une commission scientifique et technique chargée d’analyser les évènements relatifs à la tempête de verglas. Présidée par Roger Nicolet, la Commission remet son rapport le 7 avril 1999.
Vendredi 6 février 1998
Hydro-Québec rallume son symbole au siège social.
Lundi 9 février 1998
La Presse annonce à la une que les derniers clients d’Hydro-Québec ont été rebranchés.
Sources : hydroquebec.com/verglas-1998/, STM, Hydro-Presse, janvier 2018, Forces armées canadiennes, Musées numériques Canada, Archives de Montréal, Le Devoir, Radio-Canada, Le Soleil, La Presse