Les autobus de la Société de transport de Montréal (STM) circulent chaque jour sur les routes de la métropole, beau temps, mauvais temps. Mais derrière eux se cache tout un réseau d’entretien, crucial au déplacement de centaines de milliers de personnes. À l’atelier Crémazie, des dizaines de travailleurs maintiennent quotidiennement les bus montréalais en bonne santé. La Presse s’y est incrustée.

« Un bus va passer peut-être un mois ici, tout dépendant de son état », lance le surintendant à l’entretien majeur, Jean Vandenbroek. Derrière lui, des autobus de la STM suspendus à de larges infrastructures d’entretien. Dans ce garage, près de 75 véhicules subissent annuellement un remplacement de leur moteur.

« Un bus va passer peut-être un mois ici, tout dépendant de son état », lance le surintendant à l’entretien majeur, Jean Vandenbroek. Derrière lui, des autobus de la STM suspendus à de larges infrastructures d’entretien. Dans ce garage, près de 75 véhicules subissent annuellement un remplacement de leur moteur.

Au total, ce sont environ 150 autobus qui y passent chaque année pour être remis à neuf.

En règle générale, un autobus de la STM a une vie utile d’environ 16 ans, à condition qu’il soit conservé en bon état.

Ce qu’on voit arriver dans nos garages, ce sont surtout des bus qui ont sept ou huit ans de service. C’est un peu comme avec une voiture : au bout d’un moment, le moteur, il n’y a plus rien à faire avec. Il faut le changer.

Jean Vandenbroek, surintendant à l’entretien majeur

Plus de 25 employés désinstallent quotidiennement les moteurs des autobus, les nettoient, les réparent, puis les réinstallent. En face, le même principe est appliqué aux voitures de métro, sur un vaste terrain situé tout près de l’autoroute Métropolitaine.

  • Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

  • Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

  • Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

  • Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

  • Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Chaque année dans l’atelier, on remplace ou on remet à neuf les blocs moteurs d’environ 150 autobus de la STM.

1/5
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

D’un bus à l’autre, c’est différent. « Ça se peut qu’après cinq ans, on rentre un bus en entretien, souvent en raison d’un bris imprévu. Il y en a par contre qui vont faire 10 ans sans être vraiment rebâtis. On a même des bus qui ont quasiment 12 ans avec le moteur d’origine », ajoute Stéphane Gauthier, technicien à l’ingénierie en entretien.

« Parfois, c’est plus payant de faire un entretien avant la fin utile du véhicule, parce que s’il ne s’y rend pas, on met un paquet de sous pour juste quelques années de vie utile. Autrement dit, ici, on attrape l’abri avant qu’il ne brise », illustre de son côté le technicien en ingénierie mécanique François Zangger.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Francois Zangger, technicien en ingénierie mécanique, Jean Vandenbroek, surintendant à l’entretien majeur, et Stéphane Gauthier, technicien à l’ingénierie en entretien

Au total, la STM dispose à ce jour d’un parc de 2030 autobus, dont 836 sont hybrides et 42 sont électriques.

Depuis septembre, l’équipe de l’atelier Crémazie est installée dans de tout nouveaux locaux, à la fine pointe de la technologie.

Sept autres ateliers d’entretien font le même travail, à la STM. Une fois remis à neuf, les bus sont retournés à leur centre de transport, pour reprendre la route. « Et le cycle reprend alors », illustre Jean Vandenbroek, le sourire aux lèvres. Le gestionnaire sait toutefois une chose : l’avenir changera énormément son quotidien et celui de ses équipes d’entretien.

  • Depuis septembre, l’équipe d’entretien est installée dans de nouveaux locaux à la fine pointe de la technologie.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Depuis septembre, l’équipe d’entretien est installée dans de nouveaux locaux à la fine pointe de la technologie.

  • Depuis septembre, l’équipe d’entretien dispose de tout nouveaux locaux à la fine pointe de la technologie.

    PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

    Depuis septembre, l’équipe d’entretien dispose de tout nouveaux locaux à la fine pointe de la technologie.

1/2
  •  
  •  

Le défi de l’électrification

Comme la plupart des sociétés de transport, la STM vise en effet l’électrification complète de tous ses autobus d’ici 2040. Au-delà du défi organisationnel derrière pareille mesure, celle-ci implique aussi tout un défi de formation de la main-d’œuvre.

Pour nous, ça va être un changement complet, tant sur le plan de nos opérations que de la santé et la sécurité de notre monde. On va être une des plus grosses flottes électriques au Québec.

Stéphane Gauthier, technicien à l’ingénierie en entretien

« Le défi, ça va être la formation, et d’acquérir les connaissances. Tout est à faire. Même dans le manufacturier : tout est nouveau pour eux », confie M. Gauthier à ce sujet.

Un bus électrique roule en moyenne sur 600 volts de puissance, rappelle aussi M. Zangger. « À ce niveau, les chances d’électrocution sont réelles. L’employé qui l’entretient devra donc être formé, reformé, certifié. Et il y a beaucoup d’équipements qui viennent avec ça. Ce n’est pas à prendre à la légère », confie-t-il.

« C’est sûr et certain qu’avec le temps, il y aura moins de mécaniciens diesel à la STM, et beaucoup plus de mécaniciens avec une orientation électrique », poursuit l’ingénieur. « La technologie est déjà rentrée, mais on est quand même pris avec le fait qu’il faut que l’on conserve des connaissances pour 16 ans de technologie. Du plus vieux au plus nouveau, il faut qu’on soit capables de contrôler toutes ces technologies-là », illustre-t-il encore.

Dans son plus récent budget annuel, la STM a réservé la somme de 4,4 milliards – étalée sur 10 ans – à l’achat de bus électriques supplémentaires. Seulement en 2023, pas moins de 147 bus électriques à grande autonomie doivent être achetés.