La sous-ministre adjointe au ministère de la Santé et figure bien connue de la gestion pandémique au Québec, la Dre Lucie Opatrny, a été nommée présidente-directrice générale du Centre universitaire de santé McGill mercredi.

Cette décision, prise par le Conseil des ministres du gouvernement Legault, à Québec, a été annoncée en fin de journée, par communiqué.

Lucie Opatrny entrera officiellement en poste à compter du 30 janvier 2023. Elle deviendra également membre du conseil d’administration du Centre universitaire de santé McGill.

Travailleuse de l’ombre, cette diplômée de Harvard a été projetée à l’avant-scène durant la pandémie de COVID-19 lorsqu’elle était apparue en conférence de presse aux côtés du premier ministre, François Legault, et du ministre de la Santé, Christian Dubé.

Après avoir œuvré au Centre hospitalier de St Mary pendant cinq ans, elle s’est jointe au ministère de la Santé à titre de sous-ministre adjointe en 2018.

Si les hôpitaux étaient plutôt bien préparés en début de pandémie, contrairement aux CHSLD qui ne relèvent pas d’elle, « c’est parce que la préparation faite par Lucie était presque parfaite », soulignait l’ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette, dans une entrevue accordée à La Presse en janvier 2021.

Au printemps 2020, pendant que des élus disaient — du moins publiquement — qu’il y avait peu de risque que la COVID-19 débarque au Québec et que des médecins la comparaient encore à une grosse grippe, Lucie Opatrny créait déjà le comité directeur clinique COVID-19, dont elle a occupé la présidence.

Cloutier à l’UQ

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L’ex-ministre et député péquiste Alexandre Cloutier

L’ancien député et ministre péquiste Alexandre Cloutier devient quant à lui président de l’Université du Québec.

Il occupait jusqu’ici les fonctions de vice-recteur aux partenariats, aux affaires internationales et autochtones
de l’Université du Québec à Chicoutimi, après avoir été député de la circonscription de Lac-Saint-Jean de 2007 à 2018.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement Legault fait appel à ses services. En 2021, on l’avait choisi pour présider les travaux de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire.

Cette commission avait été initiée dans la foulée d’une publication d’articles dans plusieurs médias, incluant La Presse, sur l’utilisation entre autres du « mot commençant par la lettre N » dans les cours universitaires.

Le Bouyonnec reconduit

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Stéphane Le Bouyonnec, ancien président de la Coalition avenir Québec

À noter, l’ancien président de la Coalition avenir Québec, Stéphane Le Bouyonnec, est nommé de nouveau secrétaire général associé chargé du Secrétariat à l’internet haute vitesse et aux projets spéciaux de connectivité au ministère du Conseil exécutif.

Sa dernière nomination à ce poste, en 2020, avait fait réagir puisque considérée comme partisane par plusieurs.

Qui plus est, Stéphane Le Bouyonnec avait plongé son parti dans l’embarras en 2018, lorsque Le Journal de Montréal avait révélé qu’il était à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux élevés.

Précision :
Le dernier paragraphe du texte a été modifié afin de préciser que M. Le Bouyonnec était à la tête d’une entreprise reconnue pour ses prêts consentis à des taux « élevés » plutôt qu’à des taux « usuraires », puisque l’entreprise en question respectait en tout point les lois et les règlements en vigueur au Canada.