Le Réseau de transport de la capitale (RTC) s’attend à retrouver 84 % de l’achalandage prépandémique dans ses autobus, au cours de 2023. Malgré un contexte difficile marqué par l’inflation, l’organisme a déposé mercredi un budget équilibré de 256 millions, entre autres grâce aux aides gouvernementales.

« Notre collaboration avec les divers paliers sera essentielle pour la suite », a évoqué la présidente du réseau de transport, Maude Mercier Larouche, en marge de la présentation du budget. Elle faisait ainsi référence au fait que les aides gouvernementales du Programme d’aide d’urgence au transport collectif sont offertes pour une dernière année aux sociétés de transport.

Or, cette année, le budget du RTC est équilibré grâce à une aide gouvernementale de 12,6 millions, venue de Québec et d’Ottawa. À cela s’ajoutent des coupures plus marginales, de l’ordre de 2 millions, effectuées par l’organisation. Sans soutien des paliers supérieurs, le défi est donc grand pour l’année prochaine.

Avec son budget de 256,3 millions, limité à une hausse de 2,5 % « malgré un contexte de mouvance », l’opérateur de Québec estime avoir fait au mieux. « L’incertitude liée à l’impact de l’inflation, notamment sur le coût des pièces, se précisera en cours d’année. Ces éléments sont surveillés de près afin de s’assurer d’équilibrer le cadre financier », précise-t-il toutefois à ce sujet.

300 vélos électriques en plus

Parmi les principaux projets en vue, il y a la mise sur pied devancée du service « Flexibus », à Saint-Augustin-de-Desmaures et L’Ancienne-Lorette. On projette aussi d’ajouter 300 vélos à assistance électrique pour le lancement de la troisième saison d’à Vélo, l’équivalent de BIXI à Québec.

Le RTC poursuivra aussi la « planification du déploiement du réseau de transition dans le cadre des travaux pour le tramway de Québec » et ses travaux reliés à l’électrification de toute sa flotte d’autobus d’ici 2040. Les garages pour entretenir les bus seront aussi électrifiés d’ici cinq ans.

D’ici 10 ans, le réseau de transport envisage de dépenser 609 millions dans l’électrification de ses deux centres d’exploitation Newton et Métrobus, 739 millions dans le maintien de son matériel roulant et de ses infrastructures, puis 230 millions dans le développement des systèmes. Au total, le Programme d’immobilisations 2023-2032 de l’opérateur atteint 1,6 milliard.

84 % d’achalandage… sans surpasser 90 %

Pendant que la Société de transport de Montréal (STM) s’attend à atteindre entre 75 et 80 % de son achalandage prépandémique dans la prochaine année, le RTC entend atteindre 84 % de ce seuil en 2023.

Avec un niveau de service d’environ 99 % par rapport à 2019, le RTC ne cache pas toutefois qu’il devra « trouver un nouvel équilibre », évoquant de possibles ajustements. Avec le service actuel, on ne s’attend pas à surpasser les 90 % d’achalandage par rapport à 2019, en raison du télétravail.

La semaine dernière, la STM avait clairement reconnu la semaine dernière que le niveau de service serait encore une fois en baisse sur certaines lignes de bus et de métro en 2023, même si l’objectif est de « maintenir » la cadence.

« Pour l’achalandage, le 84 % représente une estimation basée sur nos projections. À titre d’information, pour 2022, nous avons terminé l’année avec 80 % de notre achalandage de 2019, ce qui était l’objectif ciblé lors du dépôt de notre budget de fonctionnement 2022 », a précisé la porte-parole du Réseau de transport de la capitale, Raphaëlle Savard.