La Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 veut bloquer la tenue de l’évènement, prévu du 7 au 19 décembre à Montréal, mais des membres du groupe ne divulguent pas les moyens qu’ils comptent employer pour tenter de faire dérailler la rencontre internationale, expliquant que chacun est libre d’agir à sa guise.

« On ne dirige personne, les gens s’organisent chacun de leur côté, mais on croit que c’est important de montrer une opposition forte à la COP15 », explique Georges Thretiault, membre de la coalition et étudiant à l’UQAM, au cours d’une rencontre avec La Presse.

« On ne sait pas ce que les gens vont décider de faire. Il y a dans le groupe une diversité de personnes avec différentes approches », renchérit Yoland Lamarre, lui aussi étudiant à l’UQAM.

Le groupe, composé de militants des milieux étudiants, syndical et communautaire, annonce une première manifestation le 7 décembre à 7 h au Palais des congrès, site de la conférence, qui se poursuivra ensuite au cégep du Vieux Montréal et à l’UQAM. Une autre activité de protestation est prévue le 9 décembre à 15 h, au square Saint-Louis.

Mandat de grève

Selon la coalition, plus de 7600 étudiants seront en grève les 7 et 8 décembre, et plus de 11 600 le 9 décembre, en réponse à leur appel lancé aux associations étudiantes pour participer aux manifestations. D’autres associations pourraient encore s’ajouter dans les prochains jours.

La Coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 compte aussi participer à la grande marche pour la biodiversité dans les rues de Montréal, organisée le samedi 10 décembre par un collectif formé de 67 groupes écologistes.

On s’attend déjà à des frictions avec les forces de l’ordre, et même à de la brutalité policière, selon les deux étudiants.

« Il y a une espèce d’armée, un déploiement massif de forces policières, et on trouve ça comique de voir que les participants au sommet se protègent avec des policiers armés, avec des casques et des boucliers, contre des jeunes qui veulent juste protester pour une planète saine », déplore Georges Thretiault.

Le groupe qualifie la COP15 d’« inefficace » et de « dangereuse », en soulignant que les objectifs des rencontres précédentes pour la protection de la diversité n’ont pas été atteints. Il dénonce une commercialisation de la nature qui serait notamment néfaste pour les peuples autochtones.

Les solutions mises de l’avant lors de ces rencontres internationales sont « d’autres occasions pour les entreprises et les États d’accroître leur puissance et leur richesse, et de prétendre protéger la biodiversité sans s’attaquer aux causes du problème, qui sont la quête de croissance constante, inhérente au système capitaliste, et la propriété privée par des entreprises d’immenses territoires qui sont exploités de manière intensive, sans aucune considération pour la santé du territoire », lance M. Thretiault.