C’est réglé pour Camille Dantin, cette étudiante en enseignement originaire de la France qui, en raison d’une faute d’inattention dans l’envoi d’un document officiel, se retrouvait sans statut ici. Immigration Canada s’est ravisé.

Au lieu d’envoyer son certificat d’acceptation du Québec actuel et valide, elle avait plutôt envoyé celui qui était daté de 2020.

Ses appels pour corriger cette erreur toute bête n’y avaient rien fait : elle avait perdu son statut et elle n’avait plus le droit de travailler ici, comme l’a écrit La Presse dans un article publié cette semaine.

Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a finalement indiqué jeudi que son permis d’étude devrait lui être finalement acheminé d’ici deux jours.

« Après la présentation d’une demande de réexamen le 5 octobre 2022, sa demande a été rouverte et approuvée, car le nouveau certificat d’acceptation du Québec avait été soumis avant le refus, mais téléchargé après le refus en raison de retards du côté administratif », explique l’IRCC dans un courriel envoyé à La Presse.

Camille Dantin, qui est au pays depuis 2015 et qui avait déjà investi des dizaines de milliers de dollars pour s'établir ici et étudier à l'Université Concordia, avait interpellé La Presse plus tôt cette semaine.

Elle avait expliqué se trouver dans un cul-de-sac en raison de cette erreur toute bête de manipulation de document.

Le député néo-démocrate Alexandre Boulerice, qui avait tenté d’intercéder pour elle, se dit « sidéré » que Mme Dantin, qui se destine à l’enseignement et qui avait déjà fait un stage ici, « ait été obligée de passer par les médias pour faire avancer sa situation alors qu’on vit une pénurie d’enseignants au Québec ».

Le matin de la publication de l’article dans La Presse, indique-t-il, son équipe « a reçu plusieurs communications d’un agent de l’IRCC confirmant que le dossier de Mme Dantin serait transmis pour reconsidération ».

Malheureusement, elle n’est pas la seule : nous avons actuellement des dizaines de cas comme celui de Mme Dantin, des dossiers simples à régler, mais qui ne bougent tout simplement pas. Qu’est-ce qui se passe exactement à IRCC ?

Alexandre Boulerice, député néo-démocrate

Comme Mme Dantin a fait des études spécifiques pour enseigner les arts visuels ici, son parcours n’aurait pas été reconnu dans son pays d’origine, disait-elle.

Très reconnaissante du soutien qu’elle a reçu, Camille Dantin ajoute que « ce serait merveilleux si l’intransigeance d’IRCC dans les cas d’erreurs de bonne foi des demandeurs était remise en question sur le long terme » et si ce type de demande était pris en compte au lieu d’être rejeté d’emblée.