La Ville de Montréal demande au gouvernement du Québec d’imposer un moratoire d’un an sur la conversion de résidences privées pour aînés (RPA) dans la métropole, et de mettre en place des mesures pour protéger ce type de logis.

Le changement de vocation des RPA, pour les transformer en simples immeubles à logements sans services, fait peur à bien des aînés, qui craignent de se retrouver dans la même situation que les locataires de la résidence Mont-Carmel, à Montréal.

Le nouveau propriétaire de cette résidence a signifié son intention de mettre fin au statut de RPA de l’immeuble, il y a quelques mois. En juillet dernier, les locataires ont obtenu du tribunal une ordonnance de sauvegarde, qui maintient la certification de RPA jusqu’au 19 septembre.

Mais une épée de Damoclès pend toujours au-dessus de leur tête. Lundi soir, plusieurs d’entre eux se sont présentés à l’assemblée du conseil municipal, pour demander l’aide des élus.

C’est l’opposition à l’hôtel de ville qui a demandé le moratoire, dans une motion déposée mardi en conseil municipal, et qui a été adoptée à l’unanimité.

« Le problème qu’on a, c’est les gens qui veulent faire de l’argent facile, de l’argent rapide, sur le dos de nos aînés, et c’est inacceptable », a dénoncé Aref Salem, chef de l’opposition.

« On veut que ça cesse, et c’est pour cette raison qu’on demande un moratoire d’un an » a renchéri le responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville, Benoit Dorais. « Se loger est un droit fondamental et il faut tout faire pour éviter la marchandisation du logement. »