La coroner en chef du Québec, MPascale Descary, assure que la population ne vivra pas de bris de service liés aux moyens de pression annoncés mardi par les coroners à temps partiel. Ceux-ci comptent limiter leur disponibilité graduellement « jusqu’à ce que l’État démontre son intention de véritablement négocier ».

« Le Bureau du coroner mettra en place les mesures appropriées afin que le territoire québécois soit couvert par des coroners permanents, œuvrant à temps plein », assure-t-on dans un communiqué publié mercredi. « Tous les décès s’inscrivant dans la juridiction du Bureau du coroner, soit les décès violents, obscurs ou survenus à la suite de négligence, seront pris en charge par un coroner et feront l’objet d’une investigation. »

L’Association des coroners du Québec a annoncé ces moyens de pression mardi dans un communiqué dénonçant « la dégradation de leurs conditions de travail ».

Ils en veulent notamment aux gardes et aux formations sans rémunération, à l’absence de compensation pour le temps de déplacement sur les scènes de décès, et au manque de moyens pour du support administratif.

Ils demandent à ce que le gouvernement « convienne sans délai d’un mécanisme de négociation statutaire composé d’une table paritaire et d’un échéancier serré ».

Selon l’Association, les coroners à temps partiel effectuent 98 % des investigations pour le Bureau du coroner au Québec, mais environ 15 % d’entre eux quittent le Bureau chaque année.