La plupart des camps de jour ouvrent lundi. Après deux étés de contraintes, c’est la fin des bulles et le retour de la pleine capacité. Mais certaines règles sanitaires restent en vigueur. Petit guide pour s’y retrouver comme parent.

Quelles sont les règles sanitaires dans les camps cette année ?

C’est un retour – presque – à la normale dans les camps du Québec. La plupart des règles sanitaires ont été levées. Mais les bonnes pratiques restent, indique Anne-Frédérique Morin, directrice générale adjointe de l’Association des camps du Québec (ACQ).

Par exemple, la formation de bulles (des groupes stables d’enfants) n’est plus obligatoire, mais l’ACQ la recommande toujours.

Les groupes peuvent être mélangés, mais on ne va peut-être pas jumeler quatre groupes ensemble.

Anne-Frédérique Morin, directrice générale adjointe de l’Association des camps du Québec

Cet été, c’est aussi le retour à la pleine capacité dans les camps, qui rouleront toutefois avec un personnel réduit, faute de main-d’œuvre disponible.

Autrement, les camps appliqueront les principes de précaution déjà bien connus des Québécois : limiter les contacts, appliquer les mesures d’hygiène (désinfection des surfaces, lavage des mains) et encourager la distanciation physique.

Notons qu’une organisation peut exiger des consignes plus strictes. « Par contre, il faut qu’elle puisse démontrer l’utilité et le nécessaire de ces mesures si elles sont questionnées », explique Mme Morin.

Mon enfant présente des symptômes de la COVID-19. Je fais quoi ?

Dans les camps de jour, le même protocole s’applique qu’à l’école. L’enfant qui présente des symptômes de la COVID-19 doit être isolé et porter un masque jusqu’à ce qu’un parent puisse venir le chercher.

Si le test est positif, il doit s’isoler au moins cinq jours. Après la période d’isolement, et en l’absence de fièvre depuis 24 heures, l’enfant pourra retourner au camp. Durant les jours suivants, la Santé publique exige le port du masque lors d’interactions sociales (sauf pour les enfants de 5 ans et moins).

Et dans les camps de vacances ?

Dans les camps de vacances, la marche à suivre est un peu différente. En cas de symptômes, l’enfant devra s’isoler dans un lieu prévu à cette fin et faire un test rapide.

Si le test est négatif, l’enfant devra rester isolé jusqu’à la fin de ses symptômes.

On va s’assurer qu’il y ait un membre du personnel avec lui en tout temps pour le surveiller et l’animer.

Anne-Frédérique Morin, directrice générale adjointe de l’Association des camps du Québec

Au contraire, si le test est positif, il devra retourner à la maison, et le reste du groupe sera surveillé de près. « Ce n’est pas encore arrivé », souligne-t-elle. L’été dernier, les camps de vacances certifiés n’ont déclaré aucun cas de COVID-19.

Une éclosion qui forcerait la fermeture d’un groupe ou même d’un camp complet serait donc très surprenante, croit Mme Morin. Ultimement, cette décision reviendrait à la Santé publique régionale.

Contrairement à l’an dernier, les enfants n’auront plus à fournir un test PCR négatif avant de se présenter au camp de vacances.

Est-ce qu’il est sage d’envoyer mon enfant au camp avec la hausse des cas ?

Avec l’augmentation des cas au Québec et la montée des sous-variants d’Omicron, est-ce qu’il est sage d’envoyer mon enfant au camp cet été ? Le virologue et professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM Benoit Barbeau n’y voit pas de problème. Après deux ans de pandémie, « que les enfants en profitent ! », lance-t-il.

Pour freiner la propagation du virus, le plus important est de limiter les rassemblements à l’intérieur et d’assurer autant que possible une bonne ventilation des locaux.

Tout ce qui se fait à l’extérieur est d’une aide importante.

Benoit Barbeau, virologue et professeur au département des sciences biologiques de l’UQAM

Les tests rapides, qui seront fournis aux camps de vacances, sont aussi une bonne stratégie pour prévenir la transmission, souligne le professeur.

Pour l’instant, rien ne démontre que l’efficacité des tests rapides baisse avec les sous-variants BA.4 et BA.5, plus transmissibles, soutient la Dre Judith Fafard, directrice médicale du Laboratoire de santé publique de l’Institut national de santé publique du Québec.

Cependant, elle conseille aux personnes qui présentent des symptômes de rester prudentes même si elles ont un test négatif. « Quelques études ont montré qu’avec Omicron, le pic d’excrétion [le moment où la charge virale est la plus forte] survient autour du 4e ou 5e jour après l’apparition des symptômes », explique la Dre Fafard.

Avec le virus original, le pic d’excrétion était plutôt autour du 2e ou 3e jour. « Il se pourrait que le premier test soit négatif, mais qu’il soit positif dans les 36, 48, 72 heures plus tard. »

En savoir plus
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    Nombre de camps certifiés au Québec (soit 152 camps de jour, 101 camps de vacances et 36 camps familiaux)
    SOURCE : Association des camps du Québec