Quelques dizaines de personnes ont marché contre la violence armée samedi à Laval. Elles réclamaient notamment plus de ressources en prévention de la part des différents ordres gouvernementaux.

Pour Rodney Dorvelus, du Comité de travail de Place Saint-Martin, qui a organisé la manifestation, il était important de dénoncer la violence armée et de lancer un message aux élus. La marche, baptisée « Ensemble pour la paix », est une réponse aux nombreuses fusillades qui ont eu lieu dans le secteur dernièrement.

M. Dorvelus souhaite voir plus de répression, certes, mais aussi et surtout plus de prévention. Il aimerait que plus d’argent soit investi dans les infrastructures locales et des « projets pour accompagner les jeunes ».

Les manifestants se sont rassemblés au Centre communautaire Raymond-Fortin au rythme des percussions du groupe Terrato avant de marcher sur le boulevard Le Corbusier et le boulevard Saint-Martin. Ils arboraient des slogans tels que « Laval dit non à la violence » et « Suis-je la prochaine victime ? ».

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, LA PRESSE

La marche est baptisée « Ensemble pour la paix »

Le député local du Parti libéral du Québec (PLQ), Saul Polo, présent à la marche, a salué la création de l’opération Centaure par le gouvernement, mais aussi souligné l’importance de la prévention. « Pour chaque dollar investi en soutien aux ressources policières, il faudrait que le même montant d’argent soit investi en prévention de la criminalité et soutien aux organismes communautaires », a-t-il affirmé.

Le député a également qualifié de « pas dans la bonne direction » le « gel national » des armes de poing annoncé par le gouvernement fédéral cette semaine. « Mais ça ne règle pas tout le problème, a-t-il ajouté, parce que bien souvent les incidents armés sont faits avec des armes qui entrent illégalement au Canada », ce qu’il voudrait voir combattu avec plus de vigueur.

M. Polo a également demandé des « peines exemplaires » pour les crimes liés à la possession et l’utilisation d’armes illégales. Est-ce à dire qu’il souhaiterait le recours aux peines minimales obligatoires, en voie d’être abrogées pour certaines infractions par le projet de loi C-5 du gouvernement fédéral ? « Je vais laisser le gouvernement fédéral décider quelle est la meilleure façon de s’y attarder. »