Les négociations sont au point mort entre le syndicat des ingénieurs de l’État et le gouvernement du Québec, alors que leur deuxième grève vient de commencer.

Pendant ce temps, dans l’industrie de la construction, les entrepreneurs spécialisés craignent que cette deuxième grève des ingénieurs « fasse extrêmement mal ».

Les membres de l’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ) ont déclenché une deuxième grève, le 1er juin, eux qui avaient débrayé durant un mois, puis repris les négociations avec Québec dans l’espoir de conclure finalement une entente pour renouveler leur convention collective.

L’APIGQ compte 1800 membres, dont 1200 travaillent au ministère des Transports. Les autres sont à l’Environnement ou répartis au sein des autres ministères. Les chantiers routiers sont donc grandement affectés.

Jeudi, Marc-André Martin, président de l’APIGQ, a fait savoir qu’aucune date de négociation avec le Conseil du trésor n’était prévue. « Personne ne se parle pour l’instant. »

Pourtant, plus tôt cette semaine, les deux parties avaient affirmé être tout près d’une entente.

« On est à un cheveu de s’entendre, alors finissons le travail », avait lancé la ministre Sonia LeBel. Elle disait ne pas comprendre que l’APIGQ décide malgré tout de déclencher une deuxième grève.

La rémunération est au cœur du litige.

Entre-temps, le regroupement d’entreprises Bitume Québec dit craindre que « les dommages collatéraux engendrés vont connaître une amplification incontrôlable à défaut d’un règlement rapide du conflit ».

« Nos entreprises ne pourront tolérer encore longtemps de garder leurs travailleurs en emploi, en l’absence de travail et de revenus », a commenté Tytus Zurawski, président de Bitume Québec.