Environ 200 personnes ont manifesté samedi après-midi pour la défense de la langue française, dont elles s’inquiètent de voir l’état dépérir à Montréal.

Le coup d’envoi de la manifestation a été donné en milieu d’après-midi au square Dorchester, à Montréal. Les participants ont défilé dans les rues du centre-ville pour dénoncer « l’anglicisation constante » de la métropole.

« Il y a de plus en plus de commerces à Montréal où on se présente et on nous dit : non, désolé, je ne parle pas français », déplore Sylvain Lévesque. « Dans de telles conditions, que faire d’autre que de se battre ou d’aller vivre en région et de laisser Montréal s’angliciser ? », lance-t-il en boutade.

Au-dessus de la foule, des drapeaux fleurdelisés flottaient au vent, qui soudain se levait à l’approche de l’orage.

Alors que le projet de loi 96 fait débat, Raphaël Guérard déplore l’attitude de certains politiciens qui chercheraient à diviser le Québec avec la défense du français. « Le Parti libéral du Québec et le Parti libéral du Canada polarisent pour [gagner] l’électorat », croit le militant du Forum jeunesse du Bloc québécois.

« Je pense que c’est important de défendre la légitimité du projet de loi 96. Après, les détails, on peut en débattre sereinement », dit-il.

La manifestation faisait d’une pierre deux coups en soulignant le long week-end de la Journée nationale des Patriotes, qui ont « vraiment contribué au fait français et à la liberté des francophones partout au Québec », rappelle Vincent Frappier, un manifestant.