(Ottawa) L’ombudsman militaire du Canada se joint à ceux qui accusent les Forces armées canadiennes et le ministère de la Défense de n’avoir pas réussi à éliminer les obstacles au recrutement et à la rétention d’un plus grand nombre de femmes, de minorités visibles et d’Autochtones.

Gregory Lick dit dans un nouveau rapport que l’armée et le ministère ont adopté de nombreuses initiatives au cours des 20 dernières années pour augmenter la part des membres des Forces armées qui proviennent de ces groupes sous-représentés.

Ces mesures font suite à plusieurs décisions en matière de droits de la personne et à l’adoption de lois sur l’équité en matière d’emploi, au milieu d’une déconnexion croissante entre la composition de l’armée, principalement composée d’hommes blancs, et le reste de la population du pays.

M. Lick affirme que les initiatives ont abouti à peu de progrès dans l’augmentation de la représentation des groupes sous-représentés, l’armée arrivant en deçà de ses propres objectifs.

Le rapport de l’ombudsman intervient des semaines après qu’un panel de membres à la retraite des Forces armées a publié les résultats de son propre examen, reprochant à l’armée de ne pas avoir donné suite à des dizaines d’études et d’examens antérieurs sur le racisme dans l’organisation.

Le rapport cinglant contre le racisme a également accusé l’armée de ne pas en faire assez pour détecter les suprémacistes blancs et autres extrémistes et les empêcher d’infiltrer ses rangs.