Qui dit temps sec et chaud dit risque d’incendies de forêt. Avec la remontée du mercure annoncée cette semaine au Québec, une interdiction de faire un feu à ciel ouvert est entrée en vigueur dans tout le sud de la province, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Une masse d’air chaud et sec déferlera sur le Québec dans les prochains jours, au point que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs a diffusé samedi une interdiction de faire un feu à ciel ouvert en forêt ou à proximité dans tout le sud de la province.

Les secteurs visés par cette mesure vont de l’Abitibi-Témiscamingue au Bas-Saint-Laurent et de la Montérégie à la Mauricie.

Le mercure grimpera rapidement dans les prochains jours, pour atteindre 31 °C ressentis – le premier de la saison –, vendredi, à Montréal, selon Environnement Canada.

Or, c’est moins la chaleur que le faible taux d’humidité dans l’air attendu qui pose un risque pour les incendies de forêt, note la porte-parole de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), Mélanie Morin.

Au printemps, l’herbe au sol est jaune, et le sous-bois n’est pas encore recouvert de son tapis de verdure. « Quand on mélange ça, tout s’enflamme très rapidement », explique-t-elle.

Le Québec a déjà recensé 69 incendies de forêt – dont 2 en activité –, touchant 73,5 hectares, depuis le début de la saison. Pour l’instant, la province se situe dans les normales saisonnières, à un facteur près.

« Ce qui est remarquable, c’est que la grande majorité de nos incendies cette année ont eu lieu lors de la dernière semaine », indique Mme Morin.

Même si l’interdiction de feu à ciel ouvert ne concerne pour l’instant que le sud de la province, la SOPFEU recommande à tous les Québécois de faire preuve d’extrême prudence s’ils allument un feu en forêt ou à proximité.

« Il y a des endroits où le danger d’incendie est déjà élevé, et on prévoit qu’il montera à extrême demain et cette semaine », prévient Mme Morin.

Le Québec épargné par les inondations ?

Au chapitre des inondations, toutefois, pas d’inquiétude à avoir. Les conditions climatiques actuelles jouent plutôt en notre faveur. Comme l’an dernier, tout indique que le Québec sera épargné des inondations ce printemps.

L’absence de fortes pluies prolongées et les nuits fraîches enregistrées dans les dernières semaines ont permis au sud de la province de s’en tirer sans aucune inondation majeure.

Pour ce qui est de l’est du Québec, où le couvert de neige demeure important, la fonte de la neige aura un effet limité sur les inondations, a expliqué la sécurité civile à La Presse Canadienne. « Pour avoir des conséquences importantes, il faudrait y ajouter beaucoup de pluie. »

Or, mis à part de faibles averses mardi, aucune quantité importante de pluie n’est attendue à court terme, selon Environnement Canada.

Avec La Presse Canadienne