(Ottawa) Ottawa a célébré samedi le 105e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, l’une des plus éclatantes victoires militaires du pays.

La gouverneure générale Mary Simon et la ministre de la Défense Anita Anand ont participé à une cérémonie qui s’est déroulée au Monument commémoratif de guerre du Canada, à la place de la Confédération.

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La gouverneure générale Mary Simon

Le poète officiel anglophone d’Ottawa, Albert Dumont, un ancien de la nation anichinabée a lancé la cérémonie vers 11 h en récitant une prière et en procédant à une cérémonie de purification par la fumée.

« Nous devons comprendre que la liberté pour laquelle les soldats sont morts ne s’est pas éteinte, a déclaré M. Dumont. Elle est présente. Nous la sentons dans nos poumons à chaque respiration. Je suis reconnaissant envers ceux qui sont morts pour nous, tous ceux qui ont été blessés. À titre de peuple libre, nous les honorons par des cérémonies comme celle-ci. Notre cœur est rempli d’amour et de respect pour tous ceux qui ont défendu la liberté des autres Canadiens. »

La foule s’est levée lorsque M. Dumont et sa petite-fille ont brûlé de la sauge pour purifier l’air.

La bataille de la crête de Vimy, qui s’est déroulée dans le nord de la France, est considérée comme un fait marquant de l’histoire canadienne. Les soldats canadiens ont combattu au sein d’une même grande unité : le corps expéditionnaire du Canada.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau, absent de la cérémonie, a rappelé dans un communiqué que le corps canadien avait réussi là où les autres forces alliées avaient échoué.

« Beaucoup d’entre eux étaient de jeunes hommes à la fin de l’adolescence et au début de la vingtaine, unis dans leur lutte pour la justice, la paix et la liberté, a-t-il souligné. De plus, certaines techniques de combat innovatrices mises en pratique à la crête de Vimy allaient contribuer à la victoire finale des Alliés un an et demi plus tard. »

Environ 100 000 soldats canadiens ont attaqué du 9 au 12 avril les positions allemandes érigées sur la crête. Ils sont parvenus à s’en emparer au prix de plus de 10 600 pertes, dont près de 3600 tués.

« Cette bataille, mais en fait toute cette guerre, est une histoire d’unité et de collaboration, et d’ingénuité, de bravoure et de sacrifice canadien, a lancé Mme Simon. Mais elle nous montre également pourquoi nous devons toujours chercher à atteindre la paix. Le prix à payer est trop élevé pour agir autrement. »

La gouverneure générale a aussi fait état des nombreux conflits qui font actuellement rage. « Il est de notre devoir de nous tourner vers le dialogue, la compréhension et le respect. C’est notre obligation envers les soldats qui ont pris d’assaut la crête de Vimy il y a plus d’un siècle ».

Mme Anand a prononcé un discours, rappelant que le Canada est vraiment devenu une nation au cours de cette bataille, l’une des rares victoires alliées avant l’offensive finale d’août à novembre 1918.

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La ministre de la Défense Anita Anand

Les Allemands avaient établi un puissant réseau de tranchées et de tunnels sur la crête de Vimy, la transformant en une forteresse sur laquelle les forces alliées se sont brisé les dents pendant trois ans.

« Entraînés vigoureusement en vue de cette attaque, nos soldats étaient prêts. Cette bataille représente un moment décisif pour notre pays », a dit la ministre.

Après les discours, une minute de silence a été observée, brisée par le son d’une cornemuse interprétant The Lament et des percussions autochtones.

« Même si nous sommes loin des champs de bataille, nous gardons à Vimy et à tous ceux qui ont payé le prix ultime une place dans nos cœurs. Nous serons toujours reconnaissants. »

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.