Les membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec ont voté à 81 % en faveur d’un mandat de grève.

Il s’agit d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à 10 jours de grève, à être exercés au moment opportun.

Le SFPQ n’a pas encore annoncé de date de déclenchement effectif de la grève.

D’ailleurs, avant d’en venir là, il pourrait bien avoir recours à d’autres moyens pour exprimer son mécontentement devant l’absence d’entente de principe quant au renouvellement de sa convention collective 2020-2023, contrairement aux autres syndicats du secteur public.

« Pas juste la grève, on a un mandat de 10 jours de grève, oui, à pouvoir utiliser en heures, en minutes, en demi-journées ou en journées. Mais on a également beaucoup de moyens de pression autres qu’on peut utiliser », a indiqué en entrevue lundi Christian Daigle, président général du SFPQ.

Interrogé à ce sujet, il a cité des manifestations, des activités thématiques pour démontrer l’importance du travail des fonctionnaires, qu’il estime méconnu. « On a beaucoup de choses qu’on peut utiliser. »

Il ajoute que le syndicat a constitué un « fonds de moyens de pression lourds ou de grève » de 15 millions depuis deux ans, en prélevant une cotisation spéciale de 0,7 % du salaire auprès de ses membres.

Les négociations avec le gouvernement du Québec ne sont pas rompues.

La principale revendication du SFPQ porte sur les questions pécuniaires. Or, Québec s’est déjà entendu avec les autres syndicats des secteurs public et parapublic.

Mais M. Daigle maintient qu’il faut trouver moyen de hausser la rémunération des fonctionnaires si le gouvernement veut réussir à embaucher et à retenir ses employés. « On manque d’effectifs », plaide-t-il.

Le SFPQ est un grand syndicat indépendant des centrales syndicales. Dans son unité fonction publique, il représente 26 000 travailleurs dans les différents ministères et organismes gouvernementaux, principalement des employés de bureau et des techniciens.