(Ottawa) Un tribunal ontarien a prolongé jusqu’au 9 mars l’ordonnance qui prévoit le gel des contributions versées au « convoi de la liberté » qui a paralysé Ottawa, pendant les procédures vers une éventuelle action collective contre les organisateurs.

Les intervenants dans ce dossier ont convenu lundi de mettre sous séquestre une partie des contributions et de la cryptomonnaie que des sympathisants avaient versées au mouvement de contestation contre les mesures sanitaires.

Si l’action collective était couronnée de succès, ces sommes pourraient être redistribuées aux résidants et aux commerçants d’Ottawa qui soutiennent avoir subi des préjudices pendant ces trois semaines d’occupation du centre-ville.

Norman Groot, l’avocat représentant certains organisateurs de la manifestation a déclaré que Christopher Garrah, Benjamin Dichter et Nicholas St Louis avaient convenu de mettre sous séquestre des sommes qui sont actuellement sous leur contrôle.

Me Groot a souligné que les fonds que MM. Garrah, Dichter et Saint-Louis ont accepté de transférer dans un compte fiduciaire bloqué pourraient ne pas représenter toute la cryptomonnaie qui a été versée pour soutenir leur cause. L’avocat a proposé que les parties se réunissent la semaine prochaine pour faire le point sur ce qui aura été effectivement transféré.

Un agent fiduciaire supervisera les fonds transférés et sera autorisé à modifier les mots de passe pour la cryptomonnaie.

La demande d’action collective prévoit le versement de 306 millions $ en dommages-intérêts liés à la manifestation antigouvernementale autour de la colline du Parlement. L’occupation avait bloqué pendant trois semaines la circulation dans le secteur, forçant la fermeture de commerces et faisant subir aux résidants un tintamarre presque incessant de klaxons de poids lourds.