Le leader le plus radical du « convoi de la liberté », Pat King, a été vraisemblablement arrêté par les policiers près d’Ottawa alors qu’il se trouvait au volant de son véhicule.

« J’aimerais appeler mon avocat immédiatement », le voit-on dire à un policier dans une courte vidéo qu’il a lui-même diffusée sur les réseaux sociaux. Cigarette au bec, il semble vouloir refuser de sortir de sa camionnette, alors qu’un policier lui demande calmement de collaborer.

L’agent lui explique qu’il est arrêté pour méfait, pour avoir conseillé de commettre des méfaits, conseillé de faire entrave au travail des policiers et conseillé de désobéir à un ordre de la Cour.

Un peu plus tôt dans la journée, Pat King avait invité ses sympathisants à prendre en note les plaques d’immatriculation des remorqueuses qui ont commencé à retirer les poids lourds immobilisés depuis une vingtaine de jours devant le Parlement d’Ottawa. « Nous savons d’où viennent ces entreprises. Nous allons travailler de façon diligente pour trouver qui sont ces compagnies. Nous ne vous oublierons pas », a-t-il promis.

« Virez de bord, immédiatement ».

Pat King a aussi encouragé ses milliers d’adeptes sur Facebook à se rendre sur la colline parlementaire pour manifester, malgré l’interdiction en vigueur en vertu de la Loi sur les mesures d’urgence.

Deux autres leaders importants, Tamara Lich et Chris Barber, ont aussi été arrêtés jeudi. Ils seront notamment accusés d’avoir incité la population à commettre un méfait.

Depuis les tout débuts du convoi, Pat King a été mêlé à l’organisation, coordonnant différentes activités, sans toutefois faire partie du groupe qui a initié la campagne de sociofinancement GoFundMe qui a permis aux organisateurs de récolter une peu plus de 10 millions. Citant des violations à ses politiques d’utilisation, GoFundMe a refusé de verser les sommes.

Dans un communiqué diffusé jeudi soir, les organisateurs du Freedom Convoy se sont dissociés de Pat King, affirmant qu’ils n’encouragent « d’aucune façon la rhétorique haineuse, les commentaires qui divisent et les appels à la violence. »

« Pat King ne parle pas en notre nom. Nous condamnons tout propos violent de sa part ou d’autres », ajoute le communiqué.