(Ottawa) Le gouvernement fédéral offre aux municipalités une injection ponctuelle de 750 millions pour compenser en partie le manque à gagner des revenus du transport en commun pendant la pandémie.

Cet engagement fédéral s’accompagne toutefois de ce que la ministre des Finances, Chrystia Freeland, appelle deux « conditions raisonnables » : les provinces devront égaler le financement fédéral, et elles devront travailler avec les municipalités pour accélérer l’offre de logements.

Mme Freeland reconnaît que les municipalités ont besoin d’une aide financière pour gérer les répercussions financières de la pandémie et entretenir leurs systèmes de transport en commun.

L’achalandage a chuté du jour au lendemain dès le début de la première vague de COVID-19, en mars 2020, et il est demeuré faible pendant une suite de confinements et de restrictions sanitaires. Le manque à gagner au chapitre des revenus d’exploitation a privé les municipalités des sommes nécessaires pour faire fonctionner et entretenir leurs réseaux de transport public.

Pendant la plus récente campagne électorale, l’an dernier, les maires des plus grandes villes du Canada ont demandé un engagement de financement pluriannuel pour aider à combler ces manques à gagner, qui pourraient perdurer bien après la pandémie.

À la fin du mois dernier, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a soulevé le besoin d’un soutien financier urgent, alors que la vague Omicron de COVID-19 a encore mis à rude épreuve les systèmes, prolongeant les graves problèmes d’achalandage et de revenus d’exploitation.

La Société de transport de Montréal a ainsi affiché en décembre un « manque à gagner » de 43 millions, qui devra être résorbé au cours de 2022 puisque la STM ne peut pas faire de déficits.

À Toronto, le déficit de fonctionnement cette année devrait être de 561 millions ; Vancouver anticipe jusqu’à 100 millions et Edmonton 53,7 millions.

Le caucus des maires des grandes villes de la FCM a déjà souligné qu’un financement insuffisant pourrait entraîner des réductions de services, des hausses de tarifs ou des augmentations de taxes foncières qui pourraient limiter la reprise économique au pays.