(Ottawa) Selon la police, une centaine d’enfants vivent dans les camions qui tournent au ralenti dans les rues du centre-ville d’Ottawa pendant la manifestation froide, bruyante et prolongée qui s’est emparée de la capitale.

Les policiers qui patrouillent dans le centre-ville ont remarqué la présence de familles et d’enfants pendant les premiers jours de la manifestation, a indiqué le chef adjoint du Service de police d’Ottawa (SPO), Steve Bell.

Selon lui, près de 25 % des 418 gros véhicules qui bloquent encore les rues d’Ottawa sont occupés par des familles avec des enfants.

« C’est quelque chose qui nous préoccupe beaucoup », a indiqué M. Bell lors d’une séance d’information mardi.

La police a fait appel à la Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa pour s’assurer que les enfants vont bien, a-t-il ajouté.

Les enfants font partie intégrante de la manifestation depuis ses débuts, il y a plus de deux semaines. Des manifestants dénoncent les conséquences sur leurs enfants des exigences de vaccination ainsi que des restrictions liées à la COVID-19 et demandent qu’elles soient levées. Des enfants ont été vus avec des pancartes, dont une indiquant : « Je veux retrouver mon enfance. »

La police s’inquiète cependant de certaines des conditions auxquelles les enfants ont été exposés tout au long de la manifestation. La cité parlementaire a été l’épicentre de klaxons assourdissants provenant de camions et de semi-remorques stationnés le long de la rue Wellington. Le site empeste également la fumée de diesel des véhicules qui tournent au ralenti, la fumée des barbecues, celle des feux de camp allumés par les manifestants, et la marijuana.

« Nous sommes préoccupés par le froid, par l’accès à des installations sanitaires — la possibilité de prendre une douche — il y a une multitude de préoccupations », a mentionné M. Bell.

Le chef adjoint du Service de police d’Ottawa a également déclaré qu’il craignait que les enfants ne soient mis en danger si une opération policière était organisée dans le secteur.

La Société de l’aide à l’enfance d’Ottawa n’a pas immédiatement répondu aux questions sur ce qu’elle compte faire lorsqu’elle se rendra sur le site pour rencontrer les enfants.

La police n’a pas l’intention de retirer les enfants de la manifestation, mais va plutôt consulter l’Aide à l’enfance pour savoir si d’autres mesures sont nécessaires.

« Nous pensons que c’est un facteur important qui complique et rend cette opération encore plus difficile », a déclaré M. Bell.