Malgré les critiques qui fusent, James William Awad — organisateur controversé de la fête aérienne — assure avoir pris toutes les précautions nécessaires avant le vol. Selon lui, Sunwing aurait refusé de servir de la nourriture aux passagers durant le vol de retour, le contraignant à ne pas accepter l’entente.

« J’ai accepté toutes ses conditions incluant la présence des gardes tout en les [sic] assurant que les mesures établies allaient être respectées. »

Selon ses dires, il a rencontré un représentant de la sécurité de Sunwing mardi pour discuter des conditions du vol de retour. On lui imposait notamment la présence de gardes de sécurité à ses frais, le port de masques chirurgicaux en tout temps et un test PCR négatif pour quiconque prenait place dans l’appareil. On lui exigeait un vol exempt d’alcool, où les passagers demeureraient assis avec leurs cellulaires bien rangés tout au long du vol.

Il dit ne pas avoir conclu l’entente puisque Sunwing refusait de fournir des repas aux passagers durant le vol.

« Ils ont annulé notre vol basé sur des présomptions et les autres compagnies aériennes ont fait de même », critique-t-il.

Retour au pays

« Je peux comprendre pourquoi les citoyens peuvent être fâchés à la suite des évènements. Étant une personne qui aime rassembler les gens, je m’étais engagée à faire un évènement privé en toute sécurité », assure M. Awad dans un communiqué diffusé sur Twitter.

Il estime avoir été au-delà des consignes sanitaires exigées par le pays de destination.

Selon lui, tous les passagers ont dû être testés à Montréal avant le départ pour Cancún, même si aucun test n’est exigé pour entrer au Mexique.

Il explique avoir loué un « avion privé » — faisant référence ici au vol nolisé — pour assurer la sécurité de tous.

« Seulement mon groupe était autorisé à embarquer. »

Il dit travailler « sans relâche » pour assurer un retour en toute sécurité à Montréal le plus rapidement possible à ceux qui demeurent coincés au Mexique.

Un peu moins d’une vingtaine de voyageurs ont pu revenir à bon port mercredi soir à bord d’Air Canada. Le transporteur aérien avait pourtant annoncé ne pas vouloir embarquer les fêtards.

« Le manifeste de passagers de Sunwing n’a pas été transmis à Air Canada, ce qui a rendu difficile d’empêcher des passagers de ce vol d’embarquer dans notre appareil. Comme nous l’avons indiqué, dans la mesure où il est possible pour nous d’identifier les passagers qui faisaient partie du groupe, nous leur refusons l’embarquement afin d’assurer la sécurité des autres passagers et de nos équipages. C’est pour cette raison que nous avons refusé l’embarquement à 15 personnes hier et à quatre autres ce matin », s’est défendu la compagnie.

Blâme de l’AMF

« Le 111 private club est un rêve et une vision où j’ai mis cœur et âme dans sa création. Ceci était mon premier évènement de voyage. J’ai grandement appris et je continue d’apprendre de cette expérience. »

En 2015, l’autorité des marchés financiers (AMF) a lancé en 2015 une « mise en garde » formelle contre James William Awad, qui portait à l’époque un autre prénom.

Le Lavallois avait à l’époque sollicité des investisseurs sur Facebook sans détenir de permis ni posséder les compétences pour faire une telle activité. Le tribunal de l’AMF lui a ordonné de cesser les activités de sa firme KJRVS Inc., en plus de payer des amendes.

Au moment d’écrire ces lignes, M. Awad n’avait toujours pas accordé d’entrevue à La Presse.

Un party qui ne passe pas Blâme de l’AMF et changement de prénom pour l’organisateur Mario Girard : Les Ostrogoths en vacances Hugo Dumas : Air Cabochon et le Gossip Girl québécois