Une entente-cadre de quatre ans concernant la chasse dans la réserve faunique La Vérendrye a été conclue entre Québec et les communautés algonquines de la nation anichinabée, a dévoilé jeudi le cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones.

L’accord comprend la suspension, jusqu’à la fin de 2022, du tirage au sort de forfaits de chasse à l’orignal, offerts par la Société des établissements de plein air du Québec sur le territoire de la réserve faunique La Vérendrye. Cette mesure permettra de mener des études pour élaborer la meilleure façon de gérer le cheptel.

Une densité moyenne de 2,06 orignaux par 10 km2 a été recensée dans la réserve faunique de La Vérendrye à l’hiver 2020, selon un inventaire aérien du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs. Le cheptel du secteur se chiffrait à 2074 orignaux à cette date.

« Cet accord temporaire permettra de rétablir un climat social harmonieux pendant que nous trouvons des solutions permanentes qui permettront de préserver la ressource adéquatement pour les générations futures », a énoncé le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, par voie de communiqué.

Plusieurs clauses seront abordées dans l’entente. La pratique traditionnelle de la chasse, le développement économique des communautés anichinabées en lien avec la faune, ainsi que « la cohabitation harmonieuse et la stabilité relative à la gestion de l’orignal » seront au cœur des discussions, a évoqué le cabinet du ministre responsable des Affaires autochtones.

Le gouvernement du Québec souhaite « convenir d’une collaboration à long terme pour favoriser une participation accrue de la nation anichinabée au processus de gestion de l’orignal ».

« Les analyses qui découleront des travaux permettront de dresser un profil de l’état du cheptel d’orignaux, de son habitat, et de déterminer les actions subséquentes à mettre en place afin d’en assurer la préservation dans la réserve faunique La Vérendrye », a souligné le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, dans le même document.

Un accord de principe avait été signé entre les chefs algonquins et le gouvernement du Québec le 2 avril, avait rapporté La Presse.