La whip en chef de l’opposition officielle, Filomena Rotiroti, a reçu samedi un diagnostic positif à la COVID-19, a appris La Presse. Elle devient ainsi la première élue de l’Assemblée nationale à contracter la maladie depuis le début de la crise sanitaire.

D’après nos informations, Mme Rotiroti – qui n’avait aucun symptôme cette semaine – n’a pas participé à une commission parlementaire, mais a été présente sur la colline parlementaire pendant plusieurs jours cette semaine, soit mardi, mercredi et jeudi. Elle a notamment siégé au Salon bleu de l’Assemblée nationale.

C’est son mari qui a reçu un résultat positif à un test de dépistage, jeudi dernier, forçant l’élue à se faire dépister et à s’isoler en attente du résultat de son test. Samedi matin, elle a finalement été informée de ce résultat positif ; le parti et les différentes instances de l’Assemblée nationale ont alors rapidement été mis au courant de la situation.

La députée de Jeanne-Mance–Viger devient ainsi la première élue de l’Assemblée nationale à être déclarée positive à la COVID-19. En effet, plusieurs autres s’étaient déjà isolés de manière préventive dans les derniers mois, mais avaient tous reçu un diagnostic négatif jusqu’ici.

Sur Twitter, l’élue a confirmé la nouvelle en fin d’après-midi. « Je vous assure que toutes les règles de la santé publique ont été respectées. Je vais demeurer en quarantaine et suivre les indications de la santé publique », a-t-elle écrit. Même si toutes les précautions sont prises au Parlement, le personnel et les élus suivant de stricts protocoles sanitaires, des personnes qui ont été en contact avec Mme Rotiroti ont tout de même passé un test de dépistage samedi. Certains ont déjà reçu un résultat négatif.

Rappelons que l’Assemblée nationale ne siège pas pour les deux prochaines semaines. Les députés travaillent donc dans leur circonscription locale.

Plus tôt, la chef de la formation libérale, Dominique Anglade, avait indiqué qu’elle ira passer un test de dépistage par mesure de précaution, en réitérant à son tour que « toutes les règles de la santé publique ont été respectées » dans cette affaire.

« Personne n’est malheureusement à l’abri »

Appelé à réagir, le whip en chef du gouvernement caquiste et député d’Arthabaska, Éric Lefebvre, a souhaité samedi un prompt rétablissement à la députée libérale. Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a aussi fait part de ses vœux de guérison dans une déclaration.

Personne n’est malheureusement à l’abri d’attraper le virus. Il est encore présent partout au Québec. Il faut que tous respectent les mesures sanitaires.

Éric Lefebvre, whip en chef du gouvernement

La co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a aussi réagi en fin de journée. « Je souhaite à Mme Rotiroti bon rétablissement comme à tous les Québécois et Québécoises qui ont eu la COVID. Pour la suite des choses, Québec solidaire suivra les indications de l’Assemblée nationale qui est en contact avec la direction de la santé publique », a-t-elle mentionné.

Dans un courriel envoyé aux whips des différents partis dont La Presse a obtenu copie, le Secrétaire général adjoint aux affaires parlementaires avait fait état de la situation, en début de journée. « Nous venons d’être avisés qu’un parlementaire a reçu un diagnostic positif à la COVID-19 aujourd’hui. À titre de précision, cette personne était présente en Chambre jeudi uniquement cette semaine et n’était pas en commission parlementaire », confirme-t-il.

On ajoute par ailleurs que les recommandations émises par la Direction de la santé publique (DSP) seront appliquées à la lettre, afin d’offrir « un environnement sécuritaire » aux parlementaires.

« Bien entendu, cette personne ne reviendra au Parlement que sous les recommandations de la DSP », précise-t-on également dans le courriel en question. Le Secrétaire indique que le courriel est transmis par simple transparence à ce stade-ci, mais indique aux élus qu’ils n’ont « aucune démarche à effectuer pour le moment », et qu’ils seront tenus informés de l’évolution de la situation.

Avec Tommy Chouinard, La Presse