Le gouvernement de la CAQ a coupé court à la volonté de l’opposition péquiste de débattre de l’équilibre entre le nombre de places dans les réseaux francophones et anglophones au collégial, mardi.

L’opposition péquiste voulait débattre d’une motion demandant spécifiquement que les 100 millions prévus pour l’agrandissement du Collège Dawson – un collège anglophone de Montréal – soient plutôt accordés au réseau des cégeps francophones.

Mais le leader parlementaire du gouvernement, Simon Jolin-Barrette, a carrément refusé de débattre de cette motion, présentée par le chef du troisième groupe d’opposition, Pascal Bérubé. « Pas de consentement », a-t-il lancé – ce qui a mis un terme au débat.

La motion demandait de reconnaître que « pour l’année 2021, le nombre de places dans le réseau collégial anglophone dépassera le nombre de places dans le réseau francophone sur l’île de Montréal ».

La motion demandait aussi au gouvernement « que toutes les nouvelles places dans le réseau collégial soient créées dans le réseau francophone ».

Plus tôt dans la journée, en point de presse, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, avait soutenu que le développement des places dans les cégeps ne suivait pas « la démographie », c’est-à-dire les besoins.

Il avait cité en exemple des régions comme Chaudière-Appalaches, Laval, Lanaudière, Laurentides et la Montérégie comme ayant besoin de places au niveau collégial.

M. St-Pierre Plamondon avait aussi reproché au gouvernement Legault de « quémander » à Ottawa des modifications à la Loi sur les langues officielles, plutôt que de présenter un plan robuste pour renforcer la langue française, incluant un rééquilibrage des places au cégep entre les francophones et les anglophones.