(Ottawa) Le ministère de la Défense nationale a déclaré que la police militaire avait ouvert une enquête à la suite des allégations d’inconduite à l’endroit de l’ancien chef d’état-major Jonathan Vance.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Daniel Le Bouthillier, affirme que l’enquête du Service national des enquêtes des Forces canadiennes est distincte d’un examen indépendant ordonné par de hauts responsables militaires.

Global News a rapporté mardi que Jonathan Vance aurait eu une relation continue avec une femme qui était beaucoup plus basse dans la structure hiérarchique de l’organisation.

L’ancien chef de la défense aurait également fait un commentaire à caractère sexuel à une deuxième soldate beaucoup plus jeune en 2012, avant d’être nommé chef d’état-major de la défense.

M. Vance n’a pas pu être joint pour commenter jeudi et les allégations contre lui n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.

M. Vance a reconnu avoir eu une relation avec la première femme il y a près de 20 ans, selon Global News, tout en soutenant que cette relation avait évolué au fil des ans et n’était pas sexuelle.

L’ancien chef de la défense a également affirmé qu’il ne se souvenait pas d’avoir fait un commentaire à caractère sexuel à l’autre membre subalterne, ajoutant que s’il avait fait ce commentaire, il aurait été voulu comme une blague et qu’il était prêt à s’excuser.

Les allégations contre M. Vance surviennent moins d’un mois après qu’il a transféré le commandement des Forces armées canadiennes à l’amiral Art McDonald après plus de cinq ans à ce poste.

« Nous pouvons confirmer que le SNEFC enquête sur cette affaire », a déclaré M. Le Bouthillier dans un communiqué jeudi, sans donner plus de détails.

Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a été confronté à des questions à la Chambre des communes jeudi pour savoir s’il était au courant des allégations contre M. Vance, qui était entré dans les fonctions de chef de la défense du Canada en juillet 2015.

M. Sajjan a déclaré qu’il « s’était toujours assuré que toutes les allégations portées à mon attention avaient été signalées aux autorités compétentes pour ouvrir une enquête, quel que soit le grade ou le poste ».

« J’ai toujours suivi tous les processus appropriés pour résoudre les problèmes liés au harcèlement en milieu de travail chaque fois que des allégations sont survenues. »

M. Sajjan a répété cette affirmation dans une déclaration fournie à La Presse Canadienne.

« Nous veillerons à ce qu’une enquête indépendante et approfondie soit menée », a-t-il ajouté. « Cependant, les détails concernant un tel examen doivent encore être déterminés. »