(Ottawa) Le ministère du Patrimoine affirme qu’il examine les résultats d’une enquête indépendante sur des allégations de harcèlement au Musée canadien de l’histoire.

Le ministère n’a révélé aucun détail, citant la Loi sur la protection des renseignements personnels pour protéger les plaintes spécifiques et le nom des personnes impliquées.

Mais le ministère indique que les musées nationaux sont censés respecter « les normes les plus élevées de respect, de saines relations de travail et d’inclusion », et que le gouvernement fédéral n’a aucune tolérance pour le harcèlement au travail.

Le président-directeur général du musée, Mark O’Neill, est en congé de maladie depuis l’été dernier, moment où l’enquête a commencé.

Son avocat, David Law, a déclaré que Mark O’Neill avait été « totalement coopératif avec le processus » et ne ferait aucun commentaire sur le rapport ou les allégations concernant la conduite de son client.

Le conseil d’administration du musée de Gatineau, au Québec, affirme que la question est maintenant entre les mains du ministre du Patrimoine Steven Guilbeault et qu’il est « pleinement déterminé » à assurer « un milieu de travail sûr, inclusif et diversifié ».

Le ministère du Patrimoine ajoute que le musée est en train de « faire un examen complet des politiques, pratiques et procédures en matière de ressources humaines ».

Dans un reportage de septembre dernier, Radio-Canada a cité des sources anonymes, notamment des employés actuels et anciens qui ont détaillé une culture toxique en milieu de travail au musée.

Les déclarations du musée d’histoire et du ministère du Patrimoine font suite à un autre rapport publié mercredi qui détaillait un environnement de travail hostile à Rideau Hall. Julie Payette a démissionné de son poste de gouverneure générale la semaine dernière.

Au Musée canadien des droits de la personne à Winnipeg, un rapport indépendant en août dernier a conclu que l’institution était en proie au sexisme, à l’hétérosexisme et à l’homophobie. Son ancien président-directeur général, John Young, a démissionné après la publication des allégations.

L’avocat de Mark O’Neill a mis en garde contre l’établissement de comparaisons entre ce qui s’est produit au musée de Winnipeg et l’enquête du Musée canadien de l’histoire.

« Il s’agit de vraies personnes, de carrières et de réputations, de décennies de service public. Et d’êtres humains, qui sont tous réels et complexes », a déclaré David Law.