À l’approche du temps des Fêtes, des policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont mis en place un barrage routier à l’entrée du pont Jacques Cartier située sur l’île de Montréal, vendredi soir, pour contrer la consommation d’alcool et de drogues au volant.

L’initiative s’inscrivait dans le cadre de l’Opération nationale concertée, dirigée par la Sûreté du Québec (SQ) et effectuée en collaboration avec les corps de police municipaux, qui se déroule du 26 novembre au 3 janvier.

« L’année passée, [en raison de] la pandémie, on n’a pas eu de rassemblements permis. On veut rappeler aux conducteurs qu’il faut être vigilant cette année », indique Catherine Bernard, porte-parole de la SQ.

Depuis le début de l’opération, 39 barrages routiers ont été mis sur pied sur l’île de Montréal, précise Nathalie Valois, conseillère à la sécurité routière au SPVM. Au total, les policiers ont discuté avec 5150 conducteurs, dont 76 ont été soumis à un test de dépistage. Parmi eux, trois personnes ont été arrêtées pour conduite avec des facultés affaiblies.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE

Pour Mme Valois, les contrôles routiers constituent surtout en une opération de visibilité et de sensibilisation. « L’objectif, c’est de rappeler aux gens qu’on peut être là [sur la route] », dit-elle.

Elle rappelle que les agents sont aussi attentifs à la consommation de drogues chez les conducteurs. « Les drogues les plus détectées, que nos conducteurs au Québec consomment, ce sont la cocaïne, de la méthamphétamine et des dépresseurs », explique Mme Valois.

Les policiers ne possèdent toujours pas d’appareils sur la route qui leur permettraient de détecter la présence de drogues dans l’organisme. Toutefois, ils demandent aux conducteurs d’effectuer une épreuve de coordination des mouvements (ECM).

Au passage de La Presse, les policiers ont interpellé un conducteur, qui est descendu de son camion noir. Une fois sur la chaussée, les agents ont discuté avec lui, avant de lui demander de souffler dans un appareil de détection d’alcool. Les policiers ont laissé l’homme reprendre la route par la suite, le résultat du test étant visiblement négatif.

Nathalie Valois explique que depuis 2018, les policiers n’ont pas besoin d’avoir des soupçons qu’une personne ait consommé de l’alcool ou des drogues pour lui demander de passer un test. Ainsi, les agents testent parfois des conducteurs de façon aléatoire dans une optique de prévention.

La conduite avec des facultés affaiblies par l’alcool représente l’une des principales causes de décès sur les routes du Québec. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) rapporte que parmi « les 139 conducteurs décédés en 2019 ayant subi un test d’alcoolémie, 30,3 % avaient une alcoolémie supérieure à la limite permise », peut-on lire sur le site web de l’organisation.