(Québec) Québec a relevé 273 « sites problématiques » qui sont à risque en raison des changements climatiques, seulement dans la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

Le ministre des Transports, François Bonnardel, a dévoilé ces données à la suite des lourds dommages causés par la plus récente tempête automnale à la route 132 en Gaspésie.

L’opposition déplore pour sa part que seulement 1,5 million par an ait été prévu pour l’adaptation climatique pour tout le Québec, et pas avant 2023.

« On voit bien qu’on n’y arrivera jamais avec des montants aussi dérisoires », a déploré le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.

À la période de questions, mercredi matin, M. Bonnardel a dit qu’il y a un plan de match précis pour les 273 sites à risque. Une étude d’impact sera réalisée sur deux ans pour évaluer les infrastructures qui seront à refaire.

« Ce sont des enjeux extrêmement importants et majeurs », a déclaré M. Bonnardel.

« Il faut se donner le temps de bien faire le travail […], faire une analyse environnementale des 273 sites pour être capables d’aller le plus rapidement possible et de s’assurer de sécuriser le réseau dans son ensemble, autant du côté de la Gaspésie que des Îles-de-la-Madeleine. »

La députée péquiste de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, a rappelé que la plus récente tempête était la troisième à avoir endommagé sérieusement la 132 depuis 2013. En effet, les changements climatiques ont tendance à provoquer des évènements météorologiques plus violents.

« On peut être sûr d’une chose, il y aura d’autres tempêtes », a-t-elle appréhendé.

Elle réclame une meilleure concertation et un comité composé notamment des autorités locales et des experts, à l’exemple de ce qui existe déjà aux Îles-de-la-Madeleine.

La route 132 a été très endommagée par les vagues et le vent dans le secteur de Marsoui, il y a quelques jours, et ce seul lien entre le reste du Québec et la côte gaspésienne a failli être complètement rompu.

Le ministre a expliqué que des travaux temporaires d’enrochement ont été entrepris. Un muret qui était tombé dans le fleuve devait aussi être récupéré. Des travaux de réfection plus imposants devraient être entrepris au printemps.