(Genève) La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a dénoncé lundi « l’intimidation et la criminalisation » des militants politiques au Venezuela, accusations qualifiées de « fausses » par les autorités à Caracas.

« L’intimidation et la criminalisation des personnes défendant les droits de l’homme et de dirigeants syndicaux lors de leurs activités légitimes me préoccupent », a déclaré la Haute-Commissaire dans un rapport sur la situation au Venezuela.  

L’ancienne présidente chilienne a appelé à la « libération de toutes les personnes détenues arbitrairement », tout en relevant que 152 personnes avaient été libérées depuis juin 2020.  

Prisonniers politiques

Selon l’ONG de défense des droits humains, Foro penal, il y a 262 prisonniers politiques au Venezuela.

Mme Bachelet dit espérer que les négociations entre le pouvoir et l’opposition qui ont commencé en août au Mexique pourront « conduire à des solutions significatives et se traduire par des avancées en matière des droits de l’homme ».  

Le ministère des Affaires étrangères vénézuélien a estimé que les « allégations fausses » sur « des supposées détentions arbitraires ou persécutions » s’inscrivaient « dans le scénario politique écrit par ceux qui se servent de ces sujets pour agresser » le Venezuela.

Caracas assure toutefois qu’il « continuera à coopérer » avec l’ONU dans le « respect de la vérité, des principes d’objectivité, d’impartialité, de non-ingérence dans les affaires internes et de dialogue constructif ».