Le Parti libéral du Québec réclame le dépôt du rapport du comité mandaté par Québec, que La Presse a obtenu, qui recommande diverses mesures, dont la reconfiguration du terminus Anjou, pour réduire les coûts du prolongement de la ligne bleue.

« Ça crée de l’anxiété dans l’est de Montréal », a réclamé la porte-parole de l’opposition officielle pour la Métropole, Filomena Rotiroti.

Samedi matin, elle a lu « attentivement » les recommandations rapportées par La Presse du comité mandaté en avril dernier par la ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, afin de freiner l’augmentation des coûts du projet.

Lisez « Prolongement de la ligne bleue : Un coup de ciseaux de 1,2 milliard »

Dans ce rapport, la suppression d’une station comme « piste d’optimisation » est mise sur la table, sans toutefois faire partie des recommandations officielles. Il pourrait s’agit de la station Viau, qui, selon les projections, serait la moins achalandée de ce segment de la ligne bleue. « La présence de stations à faible achalandage a un impact négatif sur les temps de déplacement et sur les coûts kilométriques d’un projet de métro. Il faut aussi considérer que le site de la station Viau est celui qui présente le plus faible potentiel en termes de développement urbain et de densification », peut-on lire dans le rapport.

Selon nos informations, le gouvernement Legault n’a pas l’intention d’éliminer une station. Mais Mme Rotiroti, dont la circonscription de Jeanne-Mance–Viger doit accueillir trois des cinq nouvelles stations de la ligne bleue, incluant Viau, demande une sortie publique, afin de rassurer la population.

« On veut de la transparence, que le rapport soit déposé et qu’elle confirme qu’il y aura les 5 stations. J’aimerais aussi qu’on dépose ces études sur l’achalandage à Viau. Nous sommes inquiets de toutes ces spéculations. Si on veut bien servir la population, il faut que la ligne bleue se fasse dans leur intégrité. »

Avec les diverses recommandations du comité, dont le déplacement et la reconfiguration du terminus Anjou, la facture du projet devrait être réduite de 1,2 milliard de dollars, pour un total de 5,7 milliards de dollars.