(Montréal) Le gouvernement du Québec a présenté une « offre patronale globale », a annoncé vendredi le syndicat représentant une grande partie des professionnels et des techniciens du réseau de la santé et des services sociaux, qui indique du même souffle qu’il recommandera aux délégués de la rejeter puisqu’elle « ne répond pas aux attentes ».

Même si la proposition de règlement « comprend des gains », elle ne corrigera pas « le manque de personnel, notamment en protection de la jeunesse, qui est pourtant une priorité gouvernementale », a expliqué le président par intérim de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Robert Comeau, dans un communiqué de presse.

Les 60 000 membres du syndicat ont débrayé les 7 et 8 juin, puis les 21 et 22 juin. Leur mandat de grève comprend 10 jours à exercer au moment opportun. Il leur en reste six en banque.

Le contenu de l’offre du Conseil du trésor, qui porte sur les salaires et les conditions de travail, sera présenté aux délégués en conseil général au cours des prochaines semaines. Ces derniers auront à déterminer si cette offre devrait être soumise aux membres.

Les délégués auront quatre choix devant eux. Ils pourraient rejeter l’offre ou la soumettre aux membres en leur recommandant de voter en faveur, ce qui serait considéré comme une entente de principe, de voter contre afin de se donner un mandat plus fort, ou ne pas leur faire de recommandation, ce qui est assez rare.

Le regroupement syndical indépendant représente des techniciennes en laboratoire, en imagerie médicale, des psychologues, des nutritionnistes et autres, qui travaillent dans les centres jeunesse et les établissements de santé du Québec.

Entre autres revendications, l’APTS demande de meilleures primes pour attirer et retenir les intervenantes dans les centres jeunesse, ainsi que des congés mobiles. Elle revendique également des primes COVID pour les techniciennes en laboratoire qui font les analyses et celles qui travaillent en imagerie médicale. Québec offre bel et bien des primes, mais l’APTS les juge insuffisantes.

L’APTS a décliné la demande d’entrevue de La Presse Canadienne et a refusé de commenter et d’analyser davantage la proposition patronale.