(Montréal) L’APTS et la FSSS négocient vendredi et vraisemblablement en fin de semaine, dans l’espoir d’éviter une grève, lundi et mardi, dans les établissements de santé et de services sociaux.

L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) compte 60 000 membres. Elle en sera lundi et mardi à ses troisième et quatrième journées de grève — si aucune entente n’intervient d’ici là quant au renouvellement des conventions collectives.

Un premier débrayage des membres de l’APTS avait eu lieu les 7 et 8 juin dans les centres jeunesse et l’ensemble des établissements de santé du Québec.

L’APTS représente des intervenantes en centres jeunesse, des techniciennes en laboratoire, en imagerie médicale, des nutritionnistes et autres.

L : APTS revendique notamment des primes COVID pour les techniciennes dans les laboratoires et un meilleur traitement pour les intervenantes dans les centres jeunesse.

Quant à la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN, elle en serait lundi et mardi à ses deux premières journées de grève, si aucune entente n’intervient d’ici là dans ses négociations avec Québec.

Ce ne sont toutefois qu’une partie de ses membres qui seraient concernés par un éventuel débrayage, soit 60 000 sur 110 000. Les autres attendent toujours les décisions du Tribunal administratif du travail.

En effet, lorsqu’il y a grève dans la santé et les services sociaux, les services essentiels doivent être maintenus. Les syndicats doivent soumettre leur liste de services à maintenir et le Tribunal administratif du travail doit approuver ces listes.

Dans les unités de soins comme les urgences et les soins intensifs, par exemple, les services essentiels sont assurés à 100 % ; les employés ne peuvent donc pas débrayer.

Vendredi, les deux organisations syndicales ont souhaité parvenir à une entente avec Québec et ne pas se rendre à la grève lundi.

Fait important : la FTQ a déjà conclu une entente de principe globale avec Québec, qui inclut les salaires et les conditions de travail. Elle prévoit des augmentations de 2 % en 2020-2021, puis 2 % en 2021-2022 et 2 % en 2022-2023. Elle inclut aussi des augmentations de salaire plus importantes pour les plus bas salariés et les salaires d’entrée dans certaines catégories d’emplois.

Traditionnellement, c’est un front commun intersyndical ou une centrale syndicale qui pave la voie aux autres pour les augmentations de salaire.