(Montréal) « On attend un bel été avec de belles journées ensoleillées », a annoncé Anne-Sophie Colombani, météorologue à MétéoMédia.

La température, même avec 0,5 à 1 degré Celsius au-dessus des normales saisonnières, restera bien loin des chaleurs accablantes de l’année dernière. Il y aura certainement « moins de canicules ».

En tout, une quarantaine de journées estivales devraient avoir un facteur Humidex supérieur à 30, ce qui, selon Environnement Canada, peut causer « un certain inconfort ».

Seules les régions situées au nord-ouest, soit l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec, verront un temps plus doux, avec des températures égales ou inférieures aux moyennes de saison. Pour les autres régions, « le fait qu’on ait un dôme d’air frais du côté de la baie d’Hudson offrira aussi de longues pauses de cette chaleur », a affirmé Mme Colombani.

Habituellement, la température estivale maximale est de 25 degrés Celsius à Montréal.

Légère sécheresse

Mme Colombani a toutefois prévenu que « la sécheresse sera peut-être quelque chose à surveiller », alors que le mois de mai qui vient de s’achever était « le plus sec jamais enregistré ».

Bien que la quantité totale de pluies devrait avoisiner la normale, celles-ci ne seront pas également réparties. « On attend de longues périodes sans précipitations, et après, des orages », ce qui pourrait causer des difficultés aux agriculteurs québécois, a précisé la météorologue.

La Gaspésie fait exception et devrait recevoir plus de pluies, à cause d’une saison des ouragans qui s’annonce agitée.

Tempêtes et incendies

Les provinces des Maritimes feront face à « des températures un peu plus chaudes et des précipitations plus abondantes par rapport à la normale » à cause des ouragans qui frapperont les États-Unis et dont des répercussions se feront sentir plus au nord, selon Mme Colombani. Cette année, a-t-elle expliqué, les eaux plus froides du Pacifique auront des effets jusque dans l’océan Atlantique, où on s’attend à voir plus d’évènements météorologiques extrêmes.

Du côté des Prairies, « des températures très chaudes » et « du temps particulièrement sec » sont les ingrédients parfaits pour le déclenchement d’incendies de forêt, en plus de nuire à l’agriculture et à la qualité de l’air. « Ça risque d’être plus compliqué pour eux cette année », a prévenu la météorologue.

L’Ontario sera sans doute la province la plus fraîche, épargnée à la fois par le dôme d’air chaud du Québec et celui de l’Ouest canadien.