Plus de 200 personnes se sont rassemblées à la tombée du jour lundi soir, au pied du mont Royal à Montréal, pour honorer la mémoire des 215 enfants dont les restes ont été découverts près d’un ancien pensionnat autochtone en Colombie-Britannique.

C’est au son des tambours et de chants que s’est déroulé l’émouvant hommage, organisé par l’organisme et refuge pour sans-abri Résilience Montréal.

Les larmes ont coulé sur les joues de plusieurs personnes lors d’une minute de silence observée pour les jeunes victimes.

Des femmes tenaient des affiches en forme de cœurs orangés, sur lesquelles était inscrit le chiffre 215. Un peu plus loin, une dame faisait brûler de l’encens en se recueillant.

Lisa Gagné est venue à l’évènement avec sa fille, Khamala Gagné Wabie. « Je suis intervenante. J’ai travaillé avec beaucoup de personnes qui ont eu des chocs post-traumatiques reliés aux écoles résidentielles », a déclaré Mme Gagné.

La femme est originaire d’une communauté autochtone en Saskatchewan. Elle s’y est rendue cet été, en compagnie de sa fille, de façon à renouer avec sa culture. La mère et la fille se sont rendues à l’ancien pensionnat autochtone de cette communauté, où des membres de leur famille ont séjourné.

« En entendant parler de ces 215 enfants… » La voix de Lisa Gagné s’est éprise d’émotion. « Où ce que j’habite, il y a des corps qui ont été retrouvés. C’est à travers le Canada. Ça, c’est juste la pointe de l’iceberg », ajoute-t-elle.

« C’est important que nous regardions l’acte en lui-même, et regarder comment nous allons guérir de ça ensemble. Ma plus grande priorité en ce moment c’est que les actions qui traumatisent notre jeunesse ne soient pas répétées », a affirmé Iohahiio Delisle. L’homme qui a vécu lui-même vécu la perte d’un enfant appelle à l’unité et au dialogue.

Les dépouilles de 215 enfants autochtones, enterrées à proximité d’un ancien pensionnat autochtone à Kamloops, en Colombie-Britannique, ont été retrouvées la semaine dernière. Certains des corps sont ceux d’enfants de trois ans.