(Montréal) Une action collective contre les religieux de Saint-Vincent-de-Paul pourra aller de l’avant.

La Cour supérieure a autorisé mercredi cette requête pour des agressions sexuelles qui se seraient produites depuis les années 1940.

Le demandeur, aujourd’hui âgé de 61 ans, s’est vu accorder le statut de représentant pour toutes les personnes, de même que leurs héritiers et ayant-droits, qui affirmeraient avoir été agressés sexuellement par un religieux, membre, employé ou préposé de cette congrégation religieuse.

Cet homme soutient avoir été agressé sexuellement alors qu’il était âgé de 12 ans, par un père au Patro de Jonquière, au Lac-Kenogami, dans les années 1960. Il allègue que la congrégation établie à Québec était au courant des abus sexuels, mais a étouffé l’affaire. Son identité est protégée par une ordonnance de cour.

La requête avait été déposée en décembre 2019.

Il est maintenant possible de s’inscrire gratuitement et confidentiellement à cette action collective en contactant le cabinet d’avocats Arsenault Dufresne Wee, qui pilote déjà d’autres dossiers du même type.

En effet, il mène également des recours pour agressions sexuelles contre la congrégation de Sainte-Croix et l’oratoire Saint-Joseph, les Oblats de Marie Immaculée, les Clercs de Saint-Viateur du Canada, les Frères des écoles chrétiennes et les Frères de Saint-Gabriel du Canada. Il a aussi traîné les diocèses de Montréal, Longueuil, Joliette, Québec et Trois-Rivières devant les tribunaux.

Plus de 800 présumées victimes se sont jointes à ces démarches, indique le cabinet.

Rappelons que le délai de prescription, imposant une limite de 30 ans pour pouvoir intenter une poursuite civile contre un présumé agresseur, a été aboli l’été dernier.