(Montréal) Moins de cinq mois après leur nomination, six membres du conseil d’administration du centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), dont la présidente, ont remis leur démission cette semaine, a appris La Presse.

Les cinq membres qui représentent les parents ont claqué la porte, dont celle qui présidait le conseil d’administration, Mélisandre Shanks. Il n’a pas été possible de la joindre, vendredi. Un membre représentant la collectivité, Jean Pierre L. Gauvin, a aussi démissionné. Ces démissions ont pris effet vendredi, à 18 h.

Dans une lettre envoyée à ses employés, la direction générale du CSSDM note que « lors de l’implantation d’une nouvelle gouvernance, une période d’adaptation est souvent nécessaire » et précise que « l’équipe ministérielle » était au fait de la situation.

Depuis l’abolition des commissions scolaires l’an dernier, le gouvernement a dû intervenir à plus d’une reprise dans la gestion du CSSDM.

En janvier, Québec a lancé une enquête « sur l’administration, l’organisation et le fonctionnement du centre de services scolaire de Montréal », « sur la base d’éléments préoccupants portés à [son] attention ».

Au ministère de l’Éducation, on a précisé que l’enquête était liée à un enjeu de gouvernance au conseil d’administration et qu’elle n’était pas liée au personnel qui gère au quotidien le budget de 1,2 milliard.

Ce n’était pas la première fois que le Ministère devait intervenir. Déjà en octobre, la désignation du conseil d’administration avait été suspendue « en raison d’irrégularités rendant illégitime la désignation des membres parents ».

Québec avait dû agir en médiateur et les cinq membres parents ont finalement été nommés quelques jours plus tard.

Rappelons que les commissions scolaires et leurs élus ont été remplacés l’an dernier par des centres de services scolaires dirigés par un conseil d’administration. Ces conseils sont composés de 15 membres, soit cinq représentants des parents, cinq membres du personnel et cinq membres de la collectivité.