Les procédures judiciaires entourant la poursuite de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) à l’endroit de son étudiante Hélène Boudreau ont été « reportées indéfiniment », a confirmé MDavid Banon à La Presse. Selon l’avocat de Mme Boudreau, les deux parties ont décidé de miser sur les négociations plutôt que de passer devant les tribunaux.

L’entente à l’amiable doit être confirmée dans les prochains jours. Le tout réglera l’ensemble du litige et mettra donc un terme à la fois à l’injonction et à l’accusation d’atteinte à la réputation.

Le 24 février, l’étudiante en arts visuels a publié une photo sur les réseaux sociaux où l’on pouvait la voir « relevant sa toge de finissante de manière à exhiber ses seins, diplôme en main ». Après avoir demandé à l’étudiante de retirer les clichés jugés indécents, l’UQAM a entamé des procédures judiciaires, réclamant 125 000 $ à Mme Boudreau. L’établissement reproche à la jeune femme d’avoir nui à sa réputation.

Depuis, un mouvement de soutien baptisé « Papa UQAM » a pris naissance sur les réseaux sociaux. De nombreuses diplômées, chercheuses et candidates au doctorat ont dénoncé l’attitude « hypocrite » de leur université en publiant à leur tour des photos d’elles partiellement dénudées, le logo de l’UQAM bien en vue.

« Mme Boudreau voit un intérêt à enterrer la hache de guerre. Personne y compris elle-même ne souhaite passer les quatre prochaines années devant les tribunaux », a déclaré son avocat.

« On ne peut pas faire de lien direct avec le mouvement de soutien envers Mme Boudreau, notamment sur les réseaux sociaux », affirme MBanon. Les négociations entre les deux parties sont entamées depuis le milieu de la semaine dernière, explique-t-il.